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Hippocampe

Cerveau : pas de différence entre les sexes

Par Ambre Amias

La région cérébrale qui gère les émotions n'est pas plus développée chez les femmes que chez les hommes, selon une étude qui brise un vieux cliché. 

PURESTOCK/SIPA
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Dans la société des genres, la femme est sensible et empathique, l’homme est impassible et robuste. Cette vieille théorie s’appuie sur des études scientifiques qui ont montré que chez la gent féminine, l’hippocampe – la partie du cerveau qui gère les émotions – serait plus développée que chez son homologue masculin.

Mais il arrive que la science se contredise – cela se produit même souvent. De nouveaux travaux parus dans la revue NeuroImage viennent, en effet, démentir le vieux cliché qui sous-tend la définition d'une identité de genre.

Quand l'anatomie justifie les préjugés

Ainsi, selon des neurologues de la Rosalind Franklin University of Medicine and Science (Etats-Unis), il n’y aurait absolument aucune différence de taille entre le cerveau de l’homme et celui de la femme.

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques se sont fondés sur les résultats de 76 études réalisées sur les IRM de plus de 6 000 personnes. Or, selon leurs observations, la variation de taille de l’hippocampe est affaire d’individus, mais certainement pas de sexe.

« Les différences anatomiques entre les hommes et les femmes sont souvent utilisées pour justifier des préjugés, mais ces études portent sur un nombre très limité de volontaires, précisent les auteurs. Grâce à notre méta-analyse, nous avons constaté que ces différences sont en vérité minimes, voire insignifiantes ».
Conclusion : le « gros dur », le « sexe faible »… c’est dans la tête. Pas dans le cerveau.