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Etude belge

Parler plusieurs langues stimule le cerveau

Par Hugo Septier

Le bilinguisme serait à la base d’une stimulation importante du cerveau chez les enfants, selon une étude menée en Belgique.

Chris Kennedy/AP/SIPA
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Qui est plus à même de  parler des bienfaits du plurilinguisme qu’une scientifique belge ?  Dans ce pays où pas moins de trois langues sont officielles (flamand, français et allemand), Evy Woumans, doctorante à l’Université de Gand, a décidé d’étudier les effets de cette pluralité sur le cerveau. Selon les premières conclusions de ses recherches, les enfants pratiquant le plurilinguisme auraient des aptitudes cognitives bien plus importantes que les autres.  

 

Le plurilinguisme stimule le cerveau

L’étude, commencée il y a deux ans, a porté sur 54 enfants wallons sélectionnés dans des classes de maternelle. Par la suite, ils ont été divisés en deux groupes au hasard. Le premier devait suivre les cours dispensés en deux langues (français et flamands) alors que pour les autres, les cours n’étaient dispensés qu’en une seule langue (français).

Au bout de la première année, les capacités des enfants monolingues ont été comparées avec celles des autres. « Les enfants qui avaient suivi l’enseignement en immersion, ont récolté un meilleur résultats durant un test de connaissances que ceux du second groupe ».

 

Retarder la maladie d’Alzheimer ?

Plus important,  cette amélioration des capacités cognitives dès la naissance pourrait empêcher la maladie d’Alzheimer d’apparaître plus tard. Cette étude est à mettre en parallèle avec d’autres travaux menés en collaboration avec les hôpitaux universitaires de Gand et de Bruxelles, toujours en Belgique.
En effet, ils ont réussi à conclure que le bilinguisme pouvait retarder les syndromes de la maladie d’Alzheimer de quatre à cinq ans. Si ces résultats ne sont pas définitifs et ne prouvent pour l’instant pas entièrement cette théorie, Evy Woumans souhaite approfondir cette piste afin de créer des exercices améliorant ces parties du cerveau.

Ces travaux belges ne sont pas les seuls à s’intéresser à la maladie d’Alzheimer. Pour lutter efficacement contre cette pathologie, il faut déceler le plut tôt possible les différents signes. Ainsi, en 2014, une équipe du CHRU de Tours avait mis au point des médicaments radioactifs capables de repérer différentes plaques dans le cerveau.