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VIH / SIDA : sur la voie pour mettre fin à la maladie

VIH / SIDA : sur la voie pour mettre fin à la maladie

Le SIDA est une maladie infectieuse causée par un virus appelé « VIH ». A ce jour, malgré son efficacité suspensive, le traitement ne permet pas de guérir définitivement de la maladie. Seules les mesures de prévention et de protection sont efficaces pour éviter de se contaminer.

 

VIH / SIDA : sur la voie pour mettre fin à la maladie
yacobchuk/iStock
Publié le 01.12.2019
Mise à jour 28.06.2023
VIH / SIDA : COMPRENDRE

Des mots pour les maux
Le SIDA est un acronyme pour résumer « Syndrome de l’ImmunoDéficience Acquise ». Il s’agit de la phase la plus avancée de l’infection par le VIH, le « Virus de l’Immunodéficience Humaine ».
La « trithérapie » désigne un ensemble de trois médicaments qui sont administrés pour diminuer la quantité de virus VIH dans le corps. Si un quatrième médicament est ajouté, on parlera alors de quadrithérapie.
La « charge virale »est une estimation très précise de la quantité de virus circulants dans le corps.

Qu’est-ce que le VIH ?

Le « VIH », ou « Virus de l’Immunodéficience Humaine », est un virus qui appartient à la famille des « rétrovirus ». On le trouve exclusivement chez l’Homme. Lorsque l’on s’infecte par le VIH, celui-ci se développe dans l’organisme et détruit progressivement les globules blancs chargés de défendre le corps contre les infections.
On parle de « SIDA », ou « Syndrome de l’ImmunoDéficience Acquise », à partir du moment où les premières « maladies opportunistes » (infections et tumeurs) apparaissent. Ces affections opportunistes sont des maladies qui ne seraient pas apparues si les globules blancs du système immunitaire n’avaient pas été touchés et qui ne se développent que chez les malades immunodéprimés.

Quelles sont les particularités du VIH ?

La particularité majeure du VIH est sa capacité originale à infecter les cellules du système immunitaire (globules blancs de type lymphocytes).
Grâce à des récepteurs présents à la surface de son enveloppe, le virus va pénétrer à l’intérieur d’un globule blanc, appelé « lymphocyte CD4+ » (ou « lymphocyte helper »). Puis le VIH va intégrer son ADN à celui de la cellule par un mécanisme complexe dont la finalité est de faire fabriquer des clones de virus par la cellule elle-même. Ensuite les clones du virus qui ont été créés vont sortir du lymphocyte en le détruisant pour aller en infecter un autre, et ainsi de suite, jusqu’à détruire tous les lymphocytes CD4+ si rien n’est fait.
Cette réplication va durer plusieurs années et sera de moins en moins contrôlée par le système immunitaire, dont le nombre de lymphocytes CD4+ va chuter inexorablement ». Les réservoirs sont  difficilement accessibles aux traitements et au système immunitaire, ce qui complique l’éradication complète du virus et la guérison définitive. Les traitements actuels ne permettent donc qu’une mise en « rémission sous traitement ».

Comment attrape-t-on le VIH ?

Le VIH est un virus fragile qui ne survit que très peu de temps dans l’air ambiant, il a donc toujours besoin d’un homme, son unique « hôte », pour pouvoir survivre. Par conséquent, pour attraper le virus, il faut nécessairement des contacts rapprochés avec des échanges de fluides corporels (sperme, sang, sécrétions vaginales…) d’un malade, dont la charge virale est significative, vers un sujet sain.
Il existe 3 façons d’attraper le virus du SIDA : par voie sexuelle, par voie sanguine et de la mère à l’enfant.
La voie sexuelle représente près de 90% des infections car le virus se trouve en grande quantité dans le sperme et dans les sécrétions vaginales des personnes infectées. Les rapports hétérosexuels, comme homosexuels, sont donc concernés, mais la transmission est d’autant plus importante que la muqueuse est altérée (« co-infection ») ou que les rapports sexuels sont plus « traumatisants ». Les muqueuses des organes sexuels sont très fines et très vascularisées ce qui facilite la transmission. D’autres types de pratiques comme les rapports anaux sont plus à risque du fait de leur caractère traumatique et de la fine paroi du rectum. Il faut savoir que le risque de transmission d’un patient infecté qui se soigne et dont la quantité de virus dans l’organisme est indétectable, reste non négligeable : environ 8%.
La transmission sanguine est rare dans la population générale puisqu’elle ne concerne que des situations particulières : les accidents professionnels des personnels soignants avec des produits sanguins ou des objets contaminés (aiguilles, bistouris), et les échanges de seringues chez les toxicomanes séropositifs. Le risque de contamination varie en fonction des situations mais, par exemple lors d’un accident d’exposition au sang, il est estimé à 0,3%.
La transmission de la mère à l’enfant n’est pas à négliger. Le nouveau-né peut être contaminé en fin de grossesse, à l’accouchement, lors du passage dans le vagin, mais aussi pendant l’allaitement. Il est possible de voir également des contaminations par le placenta. Ces risques sont diminués lorsque la mère est sous traitement antiviral et aussi lors d’un accouchement par césarienne.
Le VIH ne se transmet pas par une poignée de main, un baiser, la sueur, les vêtements, ou la nourriture.

Pourquoi dit-on d’une personne qu’elle est séropositive ?

On dit qu’une personne est « séropositive » lorsqu’elle possède dans son organisme des anticorps contre un agent pathogène. Cela signifie que cette personne est déjà rentrée en contact avec l’agent pathogène, et qu’elle a fabriqué des anticorps, soit parce qu’elle a déclaré la maladie, soit parce qu’elle a été vaccinée contre.
Par conséquent, pour une personne malade du SIDA, il faudrait plutôt dire qu’elle est « séropositive au VIH » afin d’être plus juste. En effet, on peut être séropositif au virus de l’hépatite B par exemple. Néanmoins, l’usage du terme « séropositif » isolément est passé dans le langage courant, il n’est donc pas incorrect de l’utiliser.

Quels sont les signes de l’infection à VIH et du SIDA ?

L’infection par le VIH se décompose en trois grandes phases qui correspondent au développement du virus dans l’organisme et à la destruction progressive des lymphocytes du système immunitaire.
La première phase correspond à ce que l’on appelle la « primo-infection ». Il s’agit de la période qui survient juste après la contamination. Elle débute par une période d’incubation d’une quinzaine de jours pendant lesquels il n’y pas de signe. Puis elle peut se manifester par un syndrome pseudo-grippal dans 50% des cas ou rester sans aucun signe (« asymptomatique »). Fièvre, courbatures, pharyngite, ganglions ou diarrhée peuvent être observés durant quelques jours. Ces signes ne sont pas très spécifiques de la maladie et sont rarement rapportés à une éventuelle infection par le VIH.
Ensuite la maladie va entrer dans sa phase de chronicisation qui va durer plusieurs dizaines d’années et qui est très variable selon les personnes. Le virus va alors se multiplier de façon importante dans l’organisme et détruire progressivement les lymphocytes CD4+ qui seront néanmoins partiellement renouvelés. Les signes cliniques peuvent survenir de façon éparse et plus souvent après quelques années. Ils sont dominés par des atteintes de la peau et des muqueuses, comme une « dermatite séborrhéique », une « mycose buccale », des « infections des follicules pileux », des « condylomes » et excroissances diverses. Associés à cela, des épisodes de fièvre peuvent survenir, tout comme des sueurs nocturnes et des diarrhées. A ce stade, le risque de contamination des partenaires est très important.
Enfin, la troisième phase de la maladie est le SIDA à proprement parler. Elle débute à partir du moment où la première maladie opportuniste se déclare. Cela signifie que le nombre de lymphocytes CD4 est à un taux très bas et que le système immunitaire n’arrive plus à contrôler l’infection, ni à empêcher l’apparition d’une maladie opportuniste. Parmi les nombreuses maladies opportunistes possibles, on trouve des infections pulmonaires (tuberculose, pneumocystose…), des cancers (lymphomes…) et des atteintes neurologiques (toxoplasmose cérébrale, encéphalopathie…). Toutes ces atteintes sont graves et potentiellement mortelles.
Ce tableau clinique ne concerne que les infections qui n’ont pas encore été prises en charge par un traitement adapté. Grâce aux progrès des trithérapies, et si l’infection est diagnostiquée précocement, l’entrée en phase SIDA peut être reculée de plusieurs dizaines d’années.

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