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Association Mémoire Traumatique et victimologie

Violences sexuelles: huit victimes sur dix sont mineures

Une enquête nationale donne pour la première fois la parole aux victimes de viol. Les résultats, alarmants, montre que les enfants sont les plus vulnérables face à ces violences. 

Violences sexuelles: huit victimes sur dix sont mineures Chamelons/REX/SIPA

  • Publié le 01.03.2015 à 16h30
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C'est un bien sombre tableau que dresse  Mémoire Traumatique et VictimologieDans une enquête réalisée avec le soutien de l'UNICEF, l'association donne, pour la première fois, la parole aux victimes de violences sexuelles, et s'intéresse à leurs parcours sur le long terme. 1214 personnes, à 95% des femmes, ont partagé leur traumatique expérience avec l'association.

Les enfants les plus touchés

En France, une femme sur cinq est victime d'une agression sexuelle. Mais ces violences concernent aussi, bien que dans une moindre mesure, les hommes. 1 homme sur 14 a subi une attaque sexuelle au cours de sa vie.

Cependant, c'est quand on s'intéresse à l'âge des victimes que le constat devient vraiment alarmant. En effet, dans 81 % des cas de violences sexuelles analysés, la victime avait moins de 18 ans. Pire, une sur deux avait moins de onze ans, et une sur cinq moins de six ans. 

Ces enfants sont d'autant plus vulnérables que l'agresseur est, dans plus de 90 % des cas, un proches Ces situations familiales insoutenables, empêchent bien souvent les enfants de se reconstruire, ou de trouver l'aide dont ils ont besoin. 

Au-delà des idées reçues, l'enquête pointe aussi du doigt un autre phénomène inquiétant : les enfants ne sont pas que les victimes de ces affaires. En effet, un quart des agresseurs sont mineurs. Un constat qui doit amener parents, associations et pouvoirs publics, à ré-ouvrir le débat sur la question des violences sexuelles, et de leur accompagnement.  

Nombreuses tentatives de suicide 

Le traumatisme subi par les personnes violées pendant l'enfance le suit pendant toute leur vie, et peut avoir des conséquences très graves sur leur santé mentale ou physique, en l'absence d'un suivi adapté.

96 % d'entre eux disent avoir été affectés sur le plan mental, avec des troubles du sommeil, de l'angoisse, de la dépression jusqu'aux pensées suicidaires... 41% des victimes auraient d'ailleurs fait une tentaive de suicide au moins une fois dans sa vie.

Dans une moindre proportion, les victimes souffrent aussi de problèmes physiques, notamment de fatigue chronique, de fibromyalgie ou encore, dans certains cas, de complications au niveau du fonctionnement de l'appareil uro-génital. 

Prise de conscience nécessaire

Malgré l'urgence, Mémoire Traumatique et Victimolgie estime que les dispositifs d'accompagnement et de soutien aux victimes ne sont pas encore suffisants en France.

Dans de nombreux cas, les victimes interrogées ont dit ne pas avoir reçu l'écoute, les conseils, et l'accompagnement psychologique, mais aussi judiciaire, dont elles avaient besoin. Le ministère de la Justice liste sur son site tous les droits des victimes et leur explique la procédure judiciaire. Mais les dispositifs sont encore limités, notamment par le manque de formation des acteurs médicaux, sociaux et judiciaires. 

Les auteurs de l'enquête espèrent donc que leurs résultats feront réagir les autorités et émerger une vraie prise de conscience de ces problèmes auprès du public. 

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