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Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC)

Troubles Obsessionnels Compulsifs : les TOCs sont des obsessions au quotidien

Vérifier, compter, se laver encore et encore, pendant des heures, sans jamais se sentir rassuré, peut être le signe d’un « Trouble Obsessionnel Compulsif » (ou TOC). C’est une forme de trouble anxieux qui se soigne, à bien différencier des petites manies ou inquiétudes que l’on peut ressentir épisodiquement.

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Quand faut-il évoquer un TOC ?

Le TOC apparaît généralement à la fin de l’adolescence et au début de la vingtaine. Il peut cependant aussi apparaître au cours de l’enfance ou plus tard à l’âge adulte. Dans la moitié des cas, le TOC débute durant l’adolescence et il est plus rare que le TOC s’installe après l’âge de 35 ans.
De façon générale, le diagnostic de TOC est fait lorsqu’il existe des obsessions et des compulsions, qu’elles durent plus d’une heure par jour et qu’elles sont à l’origine d’une souffrance psychique et de conséquences importantes sur la vie quotidienne de la personne et de son entourage.
Il est important que le diagnostic soit fait car cette maladie est encore trop souvent vécue comme honteuse pour les personnes atteintes et elles ont des difficultés à consulter. Seul un psychiatre, peut poser un diagnostic de Troubles obsessionnels compulsifs.

Avec quoi peut-on confondre un TOC ?

Beaucoup de personnes sont sujettes, de temps en temps, à certaines obsessions comme les superstitions (la crainte de passer sous une échelle) ou les vérifications (s’assurer que la porte est bien fermée). On appelle cela des « rituels obsessionnels ».
Ces « rituels obsessionnels » ne correspondent à des TOCs que lorsque ces troubles occupent une personne plus d’une heure par jour et qu’ils ont un impact et un retentissement négatif sur les activités quotidiennes. Les TOCs, à la différence des rituels obsessionnels ou des « pensées compulsives simples », entravent le fonctionnement et peuvent avoir des conséquences graves sur les relations avec les autres. Une personne atteinte de TOC sait que ses idées obsessionnelles sont produites par son esprit et reconnaît habituellement que ses actes et pensées sont excessifs, déraisonnables et absurdes, un piège vécu dans le secret et la honte.
Les TOCs se distinguent aussi des troubles de contrôle des impulsions, comme dans le jeu pathologique ou l’activité sexuelle compulsive.
Le TOC partage quelques caractéristiques communes avec certains troubles bénins et courants. Bien que ces troubles soient traités différemment, on peut les confondre avec le TOC : la trichotillomanie (compulsion à s’arracher les cheveux, les sourcils et les poils), les habitudes incontrôlables (ronger ses ongles, s’arracher des peaux), les tics, c’est-à-dire les comportements moteurs ou vocaux involontaires, répétitifs et quotidiens.
Environ 30 % des personnes atteintes du syndrome de Gilles de la Tourette souffrent aussi de TOCs.

Quand faut-il consulter un médecin ?

La présence d'une obsession ou d'une compulsion ne suffisent pas établir un diagnostic de TOCs.
Chaque personne a en soi des pensées qui l’obsèdent ou des manies ou des rituels. Pour que le TOC soit avéré, il faut que ce comportement engendre une souffrance et une détresse : en cas d’obsessions et de compulsions, présentes plus d'une heure par jour avec un retentissement sur la vie sociale et professionnelle, il s'agit très probablement d’un TOC, il faut alors consulter.
Il faut consulter le médecin traitant qui adressera la personne à un psychiatre, qui, en tant que spécialiste de santé mentale, pourra faire le diagnostic de façon précise. Le suivi sera ensuite assuré conjointement.

Comment faire le diagnostic de TOC ?

La rencontre avec un psychiatre est primordiale dans le diagnostic du TOC. Il est important de lui communiquer en détails les pensées, les émotions et les gestes compulsifs.
Le psychiatre pourra utiliser une échelle d’évaluation du TOC, comme l’échelle Yale-Brown sur le trouble obsessionnel compulsif (Y-BOCS), qui estime le niveau de détresse et le degré de sévérité des obsessions et des compulsions. Le psychiatre évaluera également l’impact des signes obsessionnels sur la vie professionnelle, familiale, conjugale et les activités quotidiennes.
Une évaluation de la dépression et de l'anxiété est souvent proposée en complément et une évaluation psychiatrique globale permet de détecter d'autres troubles psychiatriques associés aux TOCs.