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Variations génétiques

Fort risque de ménopause précoce chez certaines fumeuses

Par Audrey Vaugrente

Tabagisme et peau blanche ne font pas bon ménage : des facteurs génétiques peuvent avancer de neuf ans le début de la ménopause.

Joel Ryan/AP/SIPA

Fumer avance d’une à deux années la ménopause. Chez certaines femmes blanches, affirme une étude de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis), une mutation génétique aggrave encore ce phénomène. C’est le résultat de l’analyse auprès de 400 femmes menée pendant 14 ans, parue ce 5 février dans le journal Menopause.

 

En 2011, il a été démontré que le tabagisme avance de deux ans le début de la ménopause. Cette nouvelle étude ajoute un facteur génétique qui, lié au tabagisme, entraîne un surrisque de ménopause précoce chez les femmes blanches fumeuses. En moyenne, une femme connaît la ménopause autour de ses 50 ans. Elle peut commencer bien plus tôt chez les femmes porteuses de variantes des gènes CYP3A4*1B et CYP1B1*3, qu’on retrouve chez 62% des participantes blanches.

 

Pas de surrisque chez les femmes noires

La ménopause se déclenche en moyenne 9 ans plus tôt chez les grosses fumeuses porteuses de la variante CYP3A4*1B, et le risque de ménopause précoce est multiplié par 15. Elle est avancée de 3 ans chez les légères fumeuses et de un an chez les non fumeuses. La variante CYP1B1*3 n’augmente pas autant le risque, et les écarts en fonction du statut tabagique sont moins importants. De son côté, une non-fumeuse la vit 3 ans plus tôt. Les légères et grosses fumeuses connaissent le même risque accru : elles ont 4 ans d’avance en moyenne. Le risque de ménopause précoce est en moyenne doublé chez les porteuses de cette variante.

 

L’étude n’a pas observé de relation particulière entre le tabagisme, ces variations génétiques et une ménopause précoce chez les femmes Afro-américaines. Cela pourrait s’expliquer par d’autres facteurs associés à l’origine ethniques selon les chercheurs, qui est elle-même responsable de variations dans l’âge de début de la ménopause.