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Etude anglaise

Les prothèses PIP sans risque pour la santé

Par le Dr Sophie Lemonier

Le gel contenu dans les implants mammaires PIP est dénué de risque de toxicité et de cancérogénicité à long terme. Mais le rapport anglais confirme le taux plus élevé de rupture.

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C'est une nouvelle qui va rassurer toutes les femmes porteuses d'implants PIP. Ellle sont 30 000 en France. Les autorités sanitaires  britanniques (NHS) viennent de rendre un rapport indiquant que ces implants ne présentent pas de danger et qu'il n'y pas de risque accru de cancer du sein. Un cas de lymphome identifié chez une femme porteuse de cet implant avait suscité un vent de panique. Mais aucun lien de cause à effet n'a pu être établi.
Même si le gel utlisé par cette entreprise est frelaté, les études australiennes confirment l'absence de cytoxocité. Le rapport du NHS rappelle néanmoins la tendance anormalement élevée de ces prothèses à se rompre. Le risque est deux fois plus élevé. Ces implants ont 15 à 30 % de chance de se déchirer après dix ans d'utilisation, alors que ceux des autres marques présentent un taux de rupture de 10 % à 14 % sur la même période. Depuis les années 2006-2007 , le PDG de la société PIP, Jean Claude Mas, avait modifié la composition des gels et retiré une barrière de protection de l’enveloppe de ses implants.

Cependant, plusieurs spécilaistes ont constaté lors d'explantations des irritations locales et qui rendent l'intervention plus délicate. Il s'agirait de l'huile mélangé au silicone qui serait la source des irritations. Comme ces irritations ne sont pas perceptibles par les femmes, il est recommandé de fair des contrôles par échographie ou mammographie. Elles sont le signe d'une rupture.  « Mais il y a une différence énorme entre dangereux et irritant ». Pour Nathalie Bricout, chirurgien plasticien, membre de l’Académie de chirurgie et spécialiste des gels de silicone et des implants mammaires, il y a 30 ans que l’on sait que ces gels ne sont pas cancéreux et ne déclenchent pas de maladie auto-immune. De grandes études avaient été réalisées aux Etats-Unis sur les silicones et personne dans la communauté scientifique ne remet en cause ces conclusions. Le NHS se base lui aussi pour son rapport, sur les multiples études réalisées dans différents pays.

Dr Nathalie Bricout, chirurgien plasticien, membre de l’Académie de chirurgieil ne faudrait pas jeter le discrédit sur les implants en gels de silicone en général. Les  autres fabricants les français en particulier travaillent sérieusement.



Le  rapport britannique précise, qu’à ce jour, 7 098 femmes qui ont eu un implant PIP en médecine esthétique ont été adressées au NHS, 4349 ont bénéficié d’un examen ( échographie  ou mammographie) et 490 ont décidé d’un retrait. En France, près de 8 000 femmes se sont fait retirer ces prothèses selon un bilan daté de fin avril et diffusé par l'Agence des produits de santé (Ansm) qui fait état de "ruptures" chez   2 252 d'entre elles.

Reférence
Final expert report on PiP breast implants published