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1500 internes en 2017

Déserts médicaux : plus de 800 internes prêts à s'y installer

Par la rédaction

Afin de lutter contre les déserts médicaux, le système de bourse qui incite les étudiants et les internes à aller s'installer dans les territoires sous-dotés commence à porter ses fruits. 

WITT/SIPA

C'est une bonne nouvelle pour les territoires isolés. Les étudiants ou internes en médecine sont de plus en plus nombreux à choisir d'exercer quelques années dans des déserts médicaux en échange d'une aide financière. « 881 étudiants ou internes ont pris l'engagement de s'installer dans un désert médical en contrepartie d'une bourse », le contrat d'engagement de service public, a annoncé vendredi la ministre de la Santé Marisol Touraine dans le journal professionnel Le Généraliste.

Ils étaient 591 en 2013, a précisé le ministère, et l'objectif est d'atteindre 1 500 d'ici à 2017.

« Le dispositif a mis du temps à décoller, il fallait le temps qu'il fasse tache d'huile auprès des étudiants. Pour que la montée en charge se poursuive, il faut que les agences régionales de santé améliorent la communication et jouent vraiment leur rôle de relais », a commenté Sébastien Foucher, président de l'Association nationale des étudiants en médecine.

200 Praticiens territoriaux


Instauré par la loi HPST votée en 2009, le contrat d'engagement de service public s'adresse aux étudiants en médecine à partir de la 2e année et aux internes. Contre une rémunération brute de 1 200 euros par mois, l'étudiant ou l'interne s'engage à exercer dans une zone sous-dotée durant une période identique à celle pendant laquelle il a perçu son allocation. La durée minimale d'engagement est de deux ans.

Pour lutter contre les déserts médicaux, plusieurs solutions existent en France:  le dispositif des Praticiens territoriaux de médecine générale (PTMG), proposé à 200 médecins qui s'engagent à implanter tout ou partie de leur activité dans un désert médical aux tarifs opposables et en contrepartie, un niveau de rémunération leur est garanti pendant un an maximum, renouvelable une fois ; mais aussi les maisons de santé pluridisciplinaires, des structures qui regroupent plusieurs professionnels de santé, essentiellement libéraux, et qui ont pour but de lutter contre la désertification médicale. En milieu rural, les praticiens préfèrent être regroupés pour plus d'efficacité et pour une meilleure collaboration.