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L'Avastin bientôt autorisé dans la DMLA

Par Philippe Berrebi

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Dans la chasse aux économies sur le poste de la santé, l’Europe vient d’apporter une aide décisive à la France. L’Avastin pourrait être prescrit dans le cadre du traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) dès 2015. « Un coup de pouce », écrit Le Parisien, qui encourage l’obstination des Français dans ce dossier.
Depuis des années, les ophtalmologues l’utilisent « sous le manteau » dans la DMLA alors qu’il s’agit d’un anticancéreux. Il représente une alternative thérapeutique sérieuse au Lucentis, le seul médicament autorisé dans le cadre de cette maladie dégénérative de la rétine. Avec un argument de poids pour les médecins et la sécurité sociale : l’injection de l’Avastin coûte 30 € contre 750 € pour le Lucentis.

Mais jusqu’à présent, les autorités françaises, aidées par les parlementaires, s’étaient heurtées au refus du laboratoire Roche, qui fabrique l’anticancéreux, de demander l’extension d’AMM pour la DMLA. « Cette entreprise, rappelle le quotidien, a, il est vrai, comme actionnaire Novartis, qui, lui, fabrique le Lucentis. »

Pour contourner l'obstacle, le gouvernement a sorti sa botte secrète : la RTU. La recommandation temporaire  d’utilisation permet justement à l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) d’autoriser la prescription d’un médicament dans une autre indication que celle demandée initialement par le laboratoire si le bénéfice thérapeutique est avéré.
Et « l’Europe vient de dire « oui » à ce projet français visant à imposer ce médicament contre l’avis de Roche », confirme le journal. Un décret devrait être publié prochainement autorisant les ophtalmos à prescrire l’Avastin, mais cette fois, dans un cadre tout à fait réglementé.