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1 050 nouveaux cas

Chikungunya : la Guyane passe en "phase d’épidémie"

Par la rédaction avec Audrey Vaugrente

Fièvre, douleurs articulaires… Le chikungunya s’étend en Guyane. En 13 jours, 1 050 nouveaux cas se sont déclarés dans le département, qui passe en phase 3.

Noriaki Sasaki/AP/SIPA

Après la Réunion, les Antilles françaises, c’est au tour de la Guyane d’être touchée par une épidémie de chikungunya. Déclarée depuis le 14 octobre, elle se renforcer semaine après semaine. « Il y a une intensité accrue de l’épidémie avec une forte incidence dans l’Ouest », a reconnu le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) de Guyane, Christian Meurin, interrogé par l’AFP.

 

Pulvérisation de malathion

Lors de son dernier point épidémiologique, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) a observé 5 910 cas « cliniquement évocateurs », soit 2,4 % de la population guyanaise. Entre le 6 et le 19 octobre, 1 050 cas supplémentaires se sont déclarés. Mais à la différence des autres départements d’outre-mer, la Guyane ne déplore pour le moment aucun décès lié à cette maladie infectieuse tropicale.

 

Actant le nouveau stade de l’épidémie, l’ARS est passée en phase 3 depuis le 14 octobre et a mis en place les mesures appropriées. Christian Meurin a annoncé à l’AFP la pulvérisation de malathion en novembre, un insecticide controversé car il est toxique pour l’organisme à court et long terme. Des mesures plus « classiques » font également partie du plan de lutte contre le chikungunya. Il consiste à renforcer la surveillance sanitaire et intervenir dès l’apparition d’un cas, mais aussi à informer les professionnels de santé, désinsectiser systématiquement les avions, informer les passagers des vols.

 

Solidarité et prévention

L’ARS Guyane a aussi communiqué auprès des populations. Elle fait circuler un prospectus a destination de la population. « Détruisons nos gîtes (à moustiques, ndlr) et soyons solidaires en transmettant ces informations dans notre quartier et en aidant nos voisins qui auraient du mal à intégrer ces messages de prévention ou à les mettre en oeuvre », a martelé l’ARS.

 

Source : ARS Guyane

 

Voyageurs comme habitants de la Guyane sont incités à se protéger des piqûres par l’installation de moustiquaires, le port de vêtements longs et l’utilisation de produits répulsifs ou insecticides. « Vous protéger des piqûres de moustique, c’est protéger votre entourage », précise l’ARS.

 

Pour rappel, le chikungunya se manifeste par de fortes fièvres, migraines, douleurs musculaires et articulaires qui peuvent persister plusieurs mois à plusieurs années. Elle ne peut être ni traitée, ni prévenue par un vaccin. Il est important de consulter un médecin dès l’apparition des symptômes, car cela permet aux autorités de mettre en place les mesures d’isolement adaptées.