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Comme aux Etats-Unis

Ebola : la France envisage d'instaurer des contrôles dans ses aéroports

Par Léa Surugue

Alors que la barre des 4000 décès d'Ebola vient d'être franchie, plusieurs aéroports américains instaurent des contrôles à l'arrivée des passagers pour détecter de potentiels malades. 

AZIZ SHAH/AP/SIPA

Marisol Touraine l'a annoncé vendredi dernier, la France est mobilisée et prête à gérer l'épidémie d'Ebola, si des cas venaient à être déclarés dans le pays. De l'autre côté de l'Atlantique, les Etats-Unis mettent également en place un plan d'attaque, et viennent d'instaurer une nouvelle mesure pour éviter une propagation du virus sur leur territoire : un contrôle dans les aéroports des passagers revenant des pays touchés par l'épidémie.

Au départ et à l'arrivée

Une stratégie que Marisol Touraine envisage elle aussi. Pourtant, la ministre de la santé l'avait préalablement exclu. Elle avait aussi déclaré jeudi que le contrôle des voyageurs à l'arrivée n'était pas la solution miracle.

Cependant, elle a annoncé ce vendredi que Paris allait finalement y réfléchir, tout en rappelant que l'important était le contrôle aux frontières au départ. Pour éviter la propagation sur le territoire français, le contrôle à l'arrivée « apparaît simple et une mesure de bon sens, bien que tout le monde considère que ce qui est essentiel, c’est le contrôle au départ ».

Strict processus

L'aéroport JFK de New York est le premier aux Etats-Unis à mettre en place ce type de contrôles. Les aéroports de Chicago, d'Atlanta, de Washington et de Newark doivent l'imiter dans les jours qui viennent. Les passagers revenant de Guinée, Sierra Léone ou du Libéria devront se plier à un strict processus, comprenant une prise de leur température, et le remplissage d'un questionnaire. Si un voyageur déclare avoir été en contact avec un malade ou si il présente un des symptômes, le centre pour la prévention et le contrôle des maladies (CDC) interviendra, et proposera des tests supplémentaires. Le Royaume-Uni a également annoncé que des contrôles similaires allaient être adoptés aux aéroports londoniens de Gatwick et Heathrow et à la gare de St-Pancras, qui accueille les trains Eurostars. 

Cependant, comme le temps d'incubation du virus peut atteindre trois semaines, il est possible qu'aucun symptôme ne soit détecté dans les aéroports. Ainsi, dans le cas de Thomas Duncan, l'américain décédé mercredi du virus à Dallas, les contrôles n'auraient rien changé, dans la mesure où ses symptômes ne sont apparus qu'une semaine après son retour. Cependant, il faut rappeler que les personnes ne sont contagieuses qu'à partir du moment où les premiers symptômes sont apparus.