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2,3 millions d'infections par an

Sida : combiner médicaments et soutien psychologique réduit les risques

Par la rédaction

Les traitements antirétroviraux sont de plus en plus efficaces contre le Sida. Mais une démarche de soutien psychologique est aussi nécessaire pour endiguer durablement l'épidémie.

Chen Roderick/SUPERSTOCK/SIPA

Avec 2,3 millions nouvelles infections en 2012, les progrès dans la lutte contre le sida peuvent encore être amplifiés. Des chercheurs américains ont donc proposé une nouvelle approche, basée à la fois sur les traitements et sur l’accompagnement psychologique, dans le but de mieux combattre l’épidémie. A l'occasion de la conférence internationale sur le Sida, une liste de recommandations, émise par la section américaine l'International Antiviral Society (IAS) et publiée dans la célèbre revue médicale JAMA, reprend leurs arguments.

Renforcer la prise d’antirétroviraux
Selon l’équipe de chercheurs, réunie à la demande de l’IAS-USA, il est indispensable d’étendre l’usage des antirétroviraux à titre préventif (PrEP) aux personnes les plus à risque d’être infectées par le VIH, mais aussi de soigner systématiquement les malades au moyen de la thérapie antirétrovirale (ART). A l’adolescence et à l’âge adulte, un test de dépistage devrait être proposé à chaque occasion, et renouvelé régulièrement pour les populations les plus vulnérables.

 

Les antirétroviraux sont de plus en plus efficaces contre l’épidémie, reconnaît le professeur Carlos del Rio, co-auteur de ces recommandations, mais les médecins pourraient encore nettement améliorer la prise en charge psychologique des patients. Il est notamment recommandé d’offrir des conseils personnalisés aux patients et de les suivre de plus près pour s’assurer qu’ils suivent bien leur traitement.

Accompagner la toxicomanie
Les personnes dépendantes à la drogue doivent être particulièrement surveillées. Les recommandations portent notamment sur un accès plus libre et plus sécurisé à des seringues propres afin de limiter les risques de contagion par ce biais, et la pratique de l’injection sous supervision d’un professionnel de la santé devrait être étendue.

 

Des progrès ont été faits pour prévenir de nouvelles infections et pour réduire la mortalité, divisée par deux en quinze ans, mais ils peuvent encore être renforcés. Les recommandations publiées dans le JAMA incitent à combiner l’approche thérapeutique et biologique à une approche plus psychologique et personnalisée, afin d’accompagner au mieux les malades, et les personnes les plus à risque de développer la maladie.