ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Des fruits plus fermes et plus sucrés mais plus uniformes

Une tendance critiquée

Des fruits plus fermes et plus sucrés mais plus uniformes

Par La rédaction

Pour des raisons de coût mais aussi de conditionnement, les fruits tendent à avoir tous le même goût, le même calibre et la même texture.

REX/Mood Board/REX/SIPA
MOTS-CLÉS :

C’est bien connu : les fruits ne sont pas aussi bons que lorsque nous étions enfants. Et ce même si l’industrie agro-alimentaire investit toujours plus pour favoriser le développement de leur goût et de leur texture, en particulier en produisant des fruits plus fermes et plus sucrés. Mais cette démarche rend tous les fruits uniformes. Cette tendance est à mettre au compte de la grande distribution, qui recherche pour des besoins logistiques des fruits qui n'arrivent pas à maturité et qui sont tous de même forme et même calibre. Un fruit pas tout à fait mûr, encore ferme, s’abîmera moins pendant le transport, et les fruits calibrés sont tout simplement plus facile à trasnporter en grand nombre.

Vers moins de pesticides ?

Certaines enseignes ont misé sur leurs rayons fruits et légumes avec, par exemple, des avocats mous et mûris à point. Mais ceux-là demeurent une exception. Dans beaucoup de grandes surfaces, les fruits ne sont pratiquement jamais mûrs. Un problème quand on sait que hormis la banane, la poire, l'avocat ou la mangue, aucun fruit ne continue à mûrir après la cueillette.

Dans le Gard, l'Inra (Institut de la recherche agronomique) tente de mettre au point une variété de pêche résistante à l'oïdium, un champignon qui provoque des taches blanches sur le fruit. Une telle variété permettrait d'économiser  15 traitements fongicides par an. Une vraie nécessité au moment où les agriculteurs sont priés de consommer le moins de pesticides possible.

Les fruits, un atout contre l’obésité et les AVC

Les fruits ont en tout cas un rôle essentiel dans notre alimentation. Une étude américaine a montré en févirer dernier que le prix des fruits favorisait l’obésité infantile. Les chercheurs ont observé un indice de masse corporelle (IMC) moyen plus élevé chez les enfants de foyers à revenus moyens ou bas lorsque le prix des fruits et légumes augmente.
Ainsi, aux Etats-Unis, entre 1997 et 2003, les fruits et légumes sont devenus 17 % plus chers, alors que les en-cas et boissons sucrées se sont démocratisés. Sur la même période, l’IMC des enfants a bondi. Aujourd’hui, 26 % des 2-5 ans souffrent de surpoids. L’explication est simple : les tarifs des fruits et légumes frais grimpent, les familles en achètent moins. En revanche, les achats d’aliments moins chers mais également moins sains progressent.

Les fruits sont également très bons pour réduire les risques d’anévrisme, de diabète ou pour maîtriser son appétit. Mais également pour les risques d'accident vasculaire-cérébral, puisque une personne qui consomme 200 g de fruits (et 200 g de légumes) par jour diminue de 32 % ses risques d'AVC. Et ça, peu importe sa texture et son goût !