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Dengue et chikungunya

Moustique tigre : une menace pour la santé dans 18 départements

Par la rédaction avec Audrey Vaugrente

Le moustique tigre est présent dans 34 départements, actif dans 18 d’entre eux. Cet insecte, vecteur de la dengue ou du chikungunya, est considéré comme dangereux.

DURAND FLORENCE/SIPA

Le moustique tigre est toujours une menace dans 34 départements. Les Français « vont devoir s’habituer à vivre avec des moustiques nuisants et potentiellement dangereux de plus en plus nombreux », alerte le site Vigilance moustiques (1). Si la surveillance a démarré en mai, la saison des moustiques a commencé dès le mois de mars. L’aedes albopictus est vecteur de la dengue et du chikungunya.

Le moustique tigre a colonisé « la quasi-totalité des départements des Alpes-Maritimes, du Var, des Bouches-du-Rhône, de la Haute-Corse et de la Corse-du-Sud », avertit le site Signalement moustiques (2), créé par le Centre national d’expertise sur les vecteurs (CNEV) à la demande du ministère de la Santé. Sa progression est inexorable en France, notamment parce que les œufs de l’­aedes albopictus sont très résistants aux conditions extérieures. Dans 18 départements, le moustique constitue « une menace pour la santé de la population. » 16 sont en passe de rejoindre cette « liste rouge. »

 

 

Les risques de la Coupe du monde

L’année 2010 a marqué l’apparition de plusieurs cas de chikungunya autochtones, signe que la menace progresse. Pour le moment, les contaminations proviennent surtout des zones endémiques : un voyageur malade est piqué par un moustique qui « stocke » le virus dans ses glandes salivaires et l’inocule à une autre personne lorsqu’il pique de nouveau. Ce danger se précise en cette année de Coupe du monde de football au Brésil. « Les risques sanitaires seront plus importants », signale Vigilance moustiques. Dans cette région endémique, les grands moyens sont employés : des moustiques génétiquement modifiés pour éteindre l’aedes albopictus seront lâchés en prévision des Jeux Olympiques de 2016.

 

La prévention avant tout

Aucun plan national de lutte contre l’installation du moustique tigre n’a été mis en place pour le moment. Le ministère des Affaires sociales et de la Santé prévoit toutefois une surveillance accrue des espèces et des cas humains. Le dernier « dispositif de lutte contre la dissémination du moustique aèdes albopictus » mise avant tout sur la sensibilisation.

 

Des mesures préventives peuvent être engagées. Les autorités sanitaires recommandent de vider régulièrement toutes les surfaces susceptibles d’abriter des eaux stagnants (coupelles sous les pots de fleurs, seaux, outils de jardin…), d’équiper les bidons de récupération ou puits de filets moustiquaires qui empêchent les insectes d’accéder à l’eau et d’introduire des poissons dans les bassins d’agrément. Afin d’éviter d’être piqué, il est conseillé d’équiper les fenêtres et ventilations de moustiquaires, et d’utiliser des répulsifs.

 

(1) Vigilance moustiques : site d’information sur la présence du moustique tigre en France. Il est alimenté en temps réel par des organismes officiels, comme le CNEV, des médecins et des pharmacies sentinelles.

(2) Signalement moustiques : site d’information et de signalement dédié au moustique tigre. Il sollicite aussi la participation du grand public, qui peut signaler la présence ponctuelle de moustiques tigres, photographies à l’appui.