- Le syndrome du sapin de Noël est une réaction allergique à ce conifère, due à la poussière, au pollen ou aux moisissures.
- Il provoque une respiration sifflante, des éternuements, de la toux, une irritation oculaire et crises d’asthme potentiellement graves.
- Pour limiter l’exposition aux potentiels allergènes, il est conseillé de secouer le sapin avant de le rentrer à l’intérieur et de nettoyer les décorations.
À l’approche des fêtes, de nombreux Français ont installé leur sapin dans leur salon. Après l’avoir décoré, certaines personnes, notamment celles souffrant d’asthme et d’allergies, ne cessent d’éternuer. Ce conifère festif pourrait bien être la cause et, dans ce cas, cela porte un nom : le syndrome du sapin de Noël. Il s’agit d’une réaction allergique au sapin. Ce dernier peut provoquer une respiration sifflante, des éternuements, de la toux, des irritations oculaires et même des crises d'asthme potentiellement graves. En réponse à un composant de la sève du sapin, certains patients peuvent présenter des éruptions cutanées.
Quelles sont les causes du syndrome du sapin de Noël ?
Selon l’université de Californie à Los Angeles, la plupart des personnes atteintes ne sont pas allergiques ainsi au sapin lui-même. "Les sapins de Noël naturels, comme le cyprès et le pin, très populaire, peuvent accumuler une grande quantité de pollen d’autres plantes avant d’être coupés. Les sapins artificiels accumulent de la poussière, des acariens et même des moisissures pendant leur stockage", indique le National Asthma Council Australia. En outre, ces conifères contiennent des terpènes, qui donnent aux sapins de Noël leur parfum. C’est le contact ou l’inhalation de ces allergènes présents dans le sapin qui provoquent des symptômes. "La plupart des décorations de Noël, surtout si elles sont rangées au grenier ou à la cave, peuvent être une source d'allergènes et d'irritants susceptibles de provoquer des symptômes", a précisé DeVon Preston, allergologue à la Cleveland Clinic, dans un communiqué.
Sapin de Noël : comment éviter qu’ils nous rendent malades ?
Le docteur DeVon Preston recommande, dans un premier temps, de choisir le bon type de sapin. "Si vous êtes allergique aux pins, envisagez d'opter pour un sapin artificiel. Si vous souhaitez tout de même un sapin naturel, choisissez un sapin, un épicéa ou un cyprès. Les arbres hybrides comme le cyprès de Leyland sont cultivés pour être moins irritants. Mais ils peuvent être difficiles à trouver." Qu’il s’agisse d’un sapin naturel ou artificiel, les utilisateurs doivent le secouer et le rincer avant de le rentrer à l’intérieur. L’objectif ? Éliminer les potentiels allergènes. Autre conseil : nettoyer les décorations, qui passent la majeure partie de l'année à prendre la poussière. "N'oubliez pas de porter un masque."
Avant de le décorer, il faut se protéger. "Si votre réaction au sapin de Noël est d’ordre respiratoire, purifier l’air de la pièce où se trouve le sapin peut être utile. Placez un purificateur d’air dans la pièce pour capturer les allergènes. Si votre réaction se manifeste au contact du sapin ou si vous avez tendance à développer une éruption cutanée, demandez à quelqu'un d'autre de l'apporter et de le décorer. Portez des manches longues et des gants si vous devez le toucher."
Il est préférable de se débarrasser des sapins naturels peu après les fêtes, car la moisissure et la poussière peuvent continuer à s'y accumuler même à l'intérieur. Enfin, il vaut mieux ranger les décorations et les sapins artificiels dans des contenants hermétiques.
"Suivre le plan d'action indiqué contre l'asthme"
En cas de réaction allergique, les patients doivent identifier les facteurs déclenchants. "Vous devez également continuer à suivre le plan d'action indiqué contre l'asthme que vous avez élaboré avec votre médecin. Assurez-vous d'avoir vos médicaments avec vous et de les prendre conformément aux instructions de votre médecin, même si vous sortez pendant les fêtes ou si vous êtes en vacances", a conclu Sheryl van Nunen, porte-parole du National Asthma Council Australia.



