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Dopamine

Syndrome des jambes sans repos : un lien avec la maladie de Parkinson ?

Les personnes souffrant d’impatiences sont plus susceptibles de développer cette pathologie neurodégénérative.

Syndrome des jambes sans repos : un lien avec la maladie de Parkinson ? megaflopp/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le syndrome des jambes sans repos est associé à un risque accru de maladie de Parkinson.
  • Les patients souffrant d’impatiences non traitées par dopamine ont tendance à présenter un risque plus élevé, tandis que ceux traités par dopamine présentent un risque moindre par rapport à des adultes en bonne santé.
  • Le lien physiopathologique entre les deux maladies pourrait impliquer des mécanismes au-delà de la voie dopaminergique, selon les chercheurs.

La dopamine est un neurotransmetteur (c’est-à-dire permettant la transmission de l’information entre les cellules du système nerveux) qui interfère dans la maladie de Parkinson et le syndrome des jambes sans repos. Dans le cadre de la première pathologie, les patients subissent une destruction progressive des neurones à dopamine, dans une zone appelée "substance noire" ou "locus niger" du cerveau. Le manque de dopamine dans certaines régions du cerveau et de la moelle épinière peut également être en cause en cas de syndrome des jambes sans repos, un trouble chronique caractérisé par un besoin urgent et irrésistible de bouger les jambes, associé à des sensations désagréables au niveau des membres inférieurs survenant au repos.

Parkinson, impatiences : déterminer le rôle de la voie dopaminergique

Dans une nouvelle étude, parue dans la revue JAMA Network Open, des scientifiques coréens ont voulu déterminer si le syndrome des jambes sans repos est un facteur de risque de la maladie de Parkinson et si la voie dopaminergique est associée aux deux affections. Pour cela, ils ont utilisé les données d’une cohorte couvrant la période de 2002 à 2019. Au total, 9.919 personnes atteintes du syndrome des jambes sans repos et 9.919 adultes en bonne santé ont été recrutés. Tous les volontaires étaient âgés environ de 50 ans. L'exposition aux agonistes dopaminergiques (qui imitent les effets de la dopamine en activant les récepteurs de la dopamine) était définie par la prise de pramipexole ou de ropinirole lors d'au moins deux consultations cliniques distinctes, formant un sous-groupe traité par dopamine. Les autres patients ont été classés comme non-traités par dopamine.

Le syndrome des jambes sans repos accroît le risque de développer la maladie de Parkinson

Selon les résultats, l’incidence globale de la maladie de Parkinson a atteint 1,6 % (158 sur 9.919) dans le groupe souffrant du syndrome des jambes sans repos, contre 1 % (99 sur 9.919) observé chez les patients dits témoins. "Le délai diagnostic de la maladie était de 14,93 ans dans le groupe témoin et de 14,88 ans dans le groupe de malades." L'analyse des sous-groupes a révélé que l'incidence de la maladie de Parkinson était de seulement 0,5 % chez les patients prenant des agonistes dopaminergiques, contre 2,1 % dans le groupe non traité. "Le délai de diagnostic de Parkinson était plus court chez les patients souffrant d’impatiences non traitées par agonistes dopaminergiques, tandis qu’il était plus long chez ceux traités par agonistes dopaminergiques."

Les auteurs soulignent un lien entre les deux affections, qui pourrait impliquer des mécanismes extérieurs à la voie dopaminergique. "Clarifier cette association et le rôle de la voie dopaminergique pourrait améliorer la compréhension de la physiopathologie des deux maladies", ont-ils conclu.

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