- Le feu de cheminée émet d’importantes quantités de particules fines dans l’atmosphère liées à la combustion du bois.
- Selon l’observatoire de la qualité de l’air Air Breizh, les équipements de chauffage individuel (cheminée, insert, poêle) génèrent davantage de PM10 et PM2,5 que les chaufferies collectives.
- Pour se chauffer en toute sécurité, il est recommandé aux Français d’adopter cinq gestes simples.
Allumer un feu de cheminée, c’est plaisant en particulier lorsque les températures baissent. Problème : cela nuit à la qualité de l’air. En effet, le chauffage au bois est responsable d’une grande part de la pollution aux particules fines dans l’atmosphère liées à la combustion du bois. Selon le DRIEAT Île-de-France, il est responsable de 86 % des émissions de PM10 (des particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres qui correspondent à poussières inhalables) et 87 % des émissions de PM2.5 (des particules de 2,5 micromètres pénétrant plus profondément dans l’appareil respiratoire) du secteur résidentiel "alors que ce combustible ne couvre que 6 % des besoins d’énergie de ce secteur. Le secteur résidentiel représente quant à lui, la première source d’émission de particules fines en Ile-de-France : 34 % pour les PM10 et de 54 % pour les PM2.5."
Cheminée, insert, poêle… Plus de particules fines dans l’air
Même son de cloche du côté de l’observatoire de la qualité de l’air Air Breizh, qui a également montré, dans une étude, que la combustion de bois est le principal émetteur de particules du secteur résidentiel sur le territoire de Rennes Métropole (93 % des émissions de PM2,5 du secteur). Selon les données, les équipements de chauffage individuel (cheminée, insert, poêle) émettent, en proportion, beaucoup plus de particules que les chaufferies collectives. Les équipements de chauffage au bois individuels qualifiés de peu performants (cheminées ouvertes et foyers fermés datant d’avant 2010) constituent 43 % du parc d’équipement individuel et émettent 60 % des émissions de particules fines issues du chauffage au bois.
5 gestes pour diminuer les émissions de particules nocives
Afin de limiter la pollution aux fines particules, les autorités conseillent ainsi de :
- Se doter d’un appareil performant qui consomme peu de bois et pollue moins. "Tous les équipements de chauffage au bois ne se valent pas en matière de qualité de l’air. La combustion du bois en foyer ouvert (cheminée ouverte) ou dans des équipements anciens (avant 2002) est à éviter. Leur rendement est faible et ne vous permet pas de vous chauffer de façon optimale. La combustion ne se passe pas dans de bonnes conditions et génère beaucoup de suie et de particules fines";
- Allumer le feu par le haut. Il est conseillé d’empiler les bûches de la plus grosse à la plus petite, de bien les espacer, de les positionner sur le dessus du bois de cagette en peuplier et d’utiliser un allume-feu naturel ;
- Brûler du bois sec. Il convient de stocker les bûches à l’abri de l’humidité et de privilégier des bois durs.
- Maîtriser le tirage, en ouvrant l’entrée d’air à allumage, la réduire quand le feu a pris et ne jamais la fermer complètement ;
- Entretenir régulièrement son appareil


