- Une étude révèle que les sodas, qu'ils soient sucrés ou "light", augmentent le risque de foie gras métabolique.
- Les versions sans sucre sont aussi liées à une hausse de la mortalité hépatique.
- Pour réduire les risques, mieux vaut remplacer ces boissons par de l’eau.
Présentés comme une alternative saine aux sodas sucrés, les sodas dits "light" ou sans sucre se sont imposés dans les habitudes de consommation. Mais une vaste étude présentée lors de l’United European Gastroenterology (UEG) Week 2025, qui s’est tenu à Berlin du 4 au 7 octobre, vient bousculer cette idée reçue : ces boissons seraient elles aussi liées à un risque accru de stéatose hépatique associée à un dysfonctionnement métabolique (MASLD), plus connue sous le nom de maladie du foie gras non alcoolique.
Boissons sucrées ou "light", même combat ?
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de plus de 120.000 participants à la biobanque britannique, tous exempts de maladies hépatiques au départ. Leur consommation de boissons sucrées et de boissons artificiellement sucrées (aux édulcorants) a été mesurée via une série de questionnaires. Résultat : une consommation supérieure à 250 grammes par jour – soit l'équivalent d'une canette de 33 cl – est associée à une augmentation du risque de MASLD de 50 % pour les sodas classiques et de 60 % pour les sodas "allégés".
Autre constat alarmant : si les boissons sucrées classiques ne sont pas liées à une hausse de la mortalité hépatique, les boissons "light" le sont. "Nos résultats remettent en cause la perception commune selon laquelle ces boissons sont inoffensives", résument les chercheurs dans un communiqué de l'UEG.
La MASLD se caractérise par une accumulation de graisses dans le foie (sans lien avec la consommation d’alcool), pouvant entraîner des inflammations, de la fatigue ou encore des douleurs abdominales. Environ 30 % de la population mondiale en serait atteinte, selon la recherche. L’Inserm, lui, estime que 200.000 personnes en France seraient touchées.
Repenser nos habitudes de consommation
Pourquoi de tels effets sur le foie ? D’après les scientifiques, les boissons sucrées provoquent des pics de glycémie et favorisent la prise de poids. Quant aux versions "light", elles pourraient perturber le microbiote intestinal, augmenter les envies de sucre et même stimuler la sécrétion d'insuline. "Elles ont des effets métaboliques qu'on ne soupçonnait pas", expliquent les auteurs.
L'étude souligne que remplacer ces boissons par de l'eau permet de réduire drastiquement le risque de maladie du foie gras : -12,8 % pour les boissons sucrées, -15,2 % pour les sodas allégés. En revanche, passer d'une catégorie à l'autre n'apporterait aucun bénéfice. "La meilleure approche reste de limiter les deux types de boissons, concluent les chercheurs. L'eau est le choix le plus sûr : elle hydrate sans surcharge métabolique."


