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QUESTION D'ACTU

"Négligence hospitalière"

Les médecins suspectaient une amygdalite : elle souffrait d’une méningite mortelle

En Angleterre, une fillette a été renvoyée chez elle après une suspicion d'amygdalite. Quelques heures plus tard, elle décédait d'une méningite.

Les médecins suspectaient une amygdalite : elle souffrait d’une méningite mortelle Neydtstock/iStock




L'ESSENTIEL
  • Admise à l’hôpital à cause d’un état léthargique, des maux de tête et un rythme cardiaque inquiétant, une fillette de 5 ans est suspectée d’être atteinte d'amygdalite.
  • Un peu plus de sept heures après avoir été renvoyée chez elle, elle est retrouvée morte par sa mère.
  • Malgré des signes avant-coureurs de méningite, personne n'a entrepris le traitement qui aurait pu lui sauver la vie, selon le tribunal.

En décembre 2023, Rachael Mincherton s’aperçoit que sa fille, Lila Marsland, ne se sent pas bien. Plus précisément, elle l’a trouve léthargique, avec des maux de tête et un rythme cardiaque inquiétant, selon la BBC. Face aux symptômes, l’Anglaise se demande s’il ne s’agit pas d’une méningite, à savoir une inflammation des méninges, enveloppes protectrices du cerveau et de la moelle épinière, maladie qui peut être mortelle et qui entraîne souvent de graves problèmes de santé à long terme. Pour en avoir le cœur net, la mère de famille décide d’emmener Lila aux urgences de l'hôpital Tameside d'Ashton-under-Lyne, dans le Tameside, où elle travaillait à l’époque.

Plus de 7 heures après être retournée chez elle, la fillette est morte d’une méningite

Trois jours après Noël, la fillette, âgée de 5 ans, est examinée par plusieurs médecins pendant plusieurs heures. D’après un jury d’enquête, sa nuque était si raide et douloureuse que les professionnels de santé n'ont pas pu effectuer un test standard qui aurait suggéré une méningite. Ces derniers n’ont également pas effectué un examen de ses jambes, qui aurait pu mettre en évidence des signes avant-coureurs de cette infection.

Le personnel soignant a pensé qu'elle souffrait d'une amygdalite, une inflammation aiguë ou chronique des amygdales palatines, selon les informations divulguées au tribunal. Environ neuf heures après son arrivée dans l’établissement de santé, Lila a donc quitté le service d'observation et a été renvoyée chez elle. Un peu plus de sept heures plus tard, les ambulanciers ont déclaré son décès après que Rachael, à son réveil, ait trouvé son enfant inconsciente. Le jury a conclu que la cause du décès était une méningite.

Un "malentendu a conduit d'autres praticiens à penser que son cas n'était pas urgent"

L'enquête a révélé que Lila n'avait jamais été examinée en profondeur pour une éruption cutanée, seulement sa poitrine et son dos, et que l'examen de son cou n'avait jamais été réalisé, en partie parce que chacun supposait que quelqu'un d'autre l'avait déjà fait. Au fil des examens, les notes ont été enregistrées sur différents systèmes, papier et électronique, ce qui a empêché la transmission d'informations vitales. "Il y a également eu un malentendu fondamental dès le début : elle avait été examinée par un médecin-chef des urgences pour adultes, alors qu'en réalité, il ne l'avait jamais vue. Il s'est appuyé sur l'examen d'une infirmière pour décider qu'elle était suffisamment bien pour être transférée, et le tribunal a appris que son rythme cardiaque élevé était probablement dû à l'anxiété. Mais ce malentendu a conduit d'autres praticiens à penser que son cas n'était pas urgent."

"Entendre le mot 'négligence' est quelque chose qu’un parent ne devrait jamais entendre"

Interrogé par la BBC, le Dr Philip Chetcuti a indiqué au tribunal que si la jeune patiente avait reçu des antibiotiques par voie intraveineuse au cours des trois premières heures de son hospitalisation, elle aurait probablement survécu. "Il est essentiel de tirer des leçons pour améliorer la sécurité des patients. Tout au long de cette procédure, nous avons été confrontés à de nombreux arguments de défense concernant les soins prodigués à Lila. Nous avons obtenu aujourd’hui le résultat que nous pensions devoir obtenir, mais entendre le mot « négligence » est quelque chose qu’un parent ne devrait jamais entendre. Nous subissons maintenant la perte dévastatrice de notre fille pour le restant de nos jours", a déclaré Rachael Mincherton.

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