- Les cas d'infections à ménigocoques sont en hausse en France.
- Le ministère de la Santé annonce un renforcement de la vaccination : tous les enfants de moins de deux ans devront recevoir le vaccin contre les méningocoques ACWY et B.
- Un rattrapage pour les adolescents et les jeunes adultes est également prévu.
De plus en plus de cas de méningites sont recensés en France. Selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé Publique France, 616 cas ont été recensés en 2024, soit le nombre le plus élevé depuis 2010. Pour lutter contre la maladie, le ministre de la Santé Yannick Neuder a annoncé un élargissement de la vaccination. Désormais tous les enfants de moins de deux ans devront être vaccinés contre les différents méningocoques.
Infection à méningocoque : un élargissement de la vaccination pour les moins de deux ans, les adolescents et les jeunes adultes
"La vaccination est le moyen le plus efficace pour prévenir les infections invasives à méningocoques", indique le ministère dans un communiqué. Différentes mesures d’intensification de la vaccination ont été annoncées. D’abord, l’obligation vaccinale, pour les méningocoques ACWY et B, est étendue à tous les nourrissons jusqu’à l’âge de 2 ans (y compris ceux ayant déjà été vaccinés contre le méningocoque C). Un rattrapage est recommandé pour les jeunes enfants jusqu’à leur 5e anniversaire. Enfin, le ministère a annoncé un renforcement de la vaccination des adolescents et jeunes adultes, avec "le déploiement de la vaccination des adolescents de 11 à 14 ans contre ACWY, notamment dans le cadre de la campagne nationale de vaccination au collège qui sera lancée à la rentrée scolaire 2025, combinée à celle contre les papillomavirus" et "la mise en place d’un rattrapage pour la vaccination contre les méningocoques ACWY et B pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans, par les professionnels de ville (médecins, pharmaciens, sage-femmes et infirmiers)".
Un renforcement progressif de la vaccination contre les méningocoques
En janvier 2025, le ministère de la Santé avait déjà renforcé la stratégie vaccinale. Précédemment, seul le vaccin contre les méningocoques C était obligatoire pour les nourrissons. Le 1er janvier dernier, la vaccination avait été élargie aux méningocoques ACWY mais uniquement pour les nourrissons. Ce nouvel élargissement vise à "protéger les tranches d’âge les plus à risque et répondre à la recrudescence des infections invasives à méningocoques, responsables de formes particulièrement sévères de la maladie", développe le ministère.
Une campagne de sensibilisation doit être menée dans les semaines à venir pour informer les familles et les professionnels de santé. "Le renforcement de notre stratégie vaccinale contre les méningocoques est une priorité pour protéger la santé de tous les citoyens, en particulier les plus vulnérables, déclare Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l’Accès aux Soins. En élargissant l’accès aux vaccins et en sensibilisant davantage la population, nous faisons un pas décisif dans la lutte contre cette maladie dévastatrice."
Infection à méningocoque : une inflammation des méninges qui peut-être mortelle
Les jeunes enfants sont plus à risque face aux infections à méningocoque, mais la pathologie peut toucher toutes les tranches d’âge. "Les méningites aiguës correspondent à une inflammation des méninges, enveloppes protectrices du cerveau et de la moelle épinière", rappelle l’Assurance Maladie. L’infection par un méningocoque est l’une des causes de la maladie. Ces germes se transmettent lors d’un contact proche et prolongé avec des sécrétions orales. "Dans l’immense majorité des cas, la contamination d’une personne n’entraîne qu’une simple colonisation du nez et du pharynx, sans autre conséquence, souligne l’organisme. Exceptionnellement (si le germe est virulent, si la personne est affaiblie...), le méningocoque diffuse dans le sang et colonise les méninges, entraînant une méningite." En 2024, 69 personnes sont décédées à la suite d'une infection à méningocoque en France.