- Un homme de 51 ans est décédé d'un gliome moins d'une semaine après le diagnostic.
- Il avait d'abord consulté pour de la fatigue et des maux de tête, puis avait été hospitalisé après une crise d'épilepsie.
- C'est l'imagerie médicale qui a permis de diagnostiquer un gliome de haut grade.
Une grande fatigue, des vertiges, des maux de tête et cela durant plusieurs mois : un professeur de sport britannique, père de deux enfants, pensait connaître les premiers signes de son vieillissement, bien qu'il n'ait alors que 51 ans. Sans s'inquiéter outre mesure pour sa santé, il a malgré tout consulté un médecin généraliste. Verdict, comme le rapporte le Daily Mail : une prescription d'anti-douleurs et une curieuse recommandation de revoir la correction de ses lunettes de vue.
Hospitalisé à la suite d'une crise d'épilepsie
Mais tout s'est ensuite dégradé très vite : au mois de février dernier, Glenn Colmer est victime d'une crise d'épilepsie à la suite de laquelle il est transporté à l'hôpital. Une alerte qui a des conséquences sous la forme d'une persistante douleur au bras. A ce moment-là, un nouvel examen d'imagerie médicale révèle une masse dans son cerveau. Là c'est sérieux. Le diagnostic fait état d'un gliome de haut grade, également appelé glioblastome, une forme agressive de cancer du cerveau se développant rapidement et susceptible de se propager.
Ces tumeurs, selon le GHU Paris spécialisé dans les maladies du système nerveux, peuvent être asymptomatiques au moment de leur découverte mais peuvent en effet provoquer des crises d'épilepsie, des troubles visuels ou des dysfonctionnements cognitifs. Pour les proches de Glenn Colmer, c'est évidemment un choc : plus question de se contenter d'un changement de lunettes pour le patient, c'est toute la vie de la famille qui se trouve bouleversée. "En l'espace de dix jours, nous sommes passés d'une crise d'épilepsie à la nécessité de l'accompagner en lui tenant la main... Glenn était l'homme le plus sain que je connaisse, fort, actif, plein de vie et de rires", se souvient sa femme.
L'IRM révèle une hémorragie au cerveau
Et l'affaire va vite tourner au drame. A la suite d'une aggravation de ses douleurs, une nouvelle IRM est pratiquée quelques jours plus tard qui révèle cette fois une hémorragie au cerveau. L'état du patient se dégrade alors très rapidement : "Il n'arrêtait pas de tendre la main vers la mienne et celles de nos enfants en les serrant fort comme pour nous dire au-revoir", raconte l'épouse. Glenn Colmer décède moins d'une semaine après le premier diagnostic de gliome.
Le gliome, "un défi pour la médecine"
"Ces tumeurs cérébrales particulièrement agressives représentent un défi pour la médecine avec un taux de survie limité par la résistance aux traitements classiques liée à la barrière naturelle protégeant le cerveau des produits toxiques éventuellement présents dans le sang", précise un article récent de l'institut de radiothérapie et de radiochirurgie H. Hartmann.
Selon cet institut, "l'immunothérapie s'impose comme la seule voie prometteuse pour le traitement des gliomes en mobilisant le système immunitaire pour cibler et détruire les cellules tumorales".