- Des chercheurs chinois ont fait une découverte de taille sur la maladie de Charcot qui reste à ce jour une énigme.
- Ils ont découvert une anomalie génétique dans l’ADN des mitochondries chez des patients ne souffrant pas de la forme héréditaire.
- Si les résultats sont confirmés sur des échantillons plus importants, cela pourrait ouvrir la voie à une nouvelle voie thérapeutique.
Un nouvel espoir s’ouvre pour les personnes qui souffrent de la maladie de Charcot, aussi appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA). Des chercheurs chinois ont fait une découverte de taille sur cette maladie dégénérative qui entraîne une paralysie progressive à l’issue fatale. Selon leurs travaux publiés dans la revue Nature Neuroscience, une anomalie génétique située dans l’ADN des mitochondries pourrait être à l’origine de la pathologie responsable de cinq décès par jour en France.
Maladie de Charcot : la cause se trouverait dans l’ADN des mitochondries
Pour tenter de lever le mystère qui entoure la SLA, les scientifiques se sont penchés sur les mitochondries, les centrales énergétiques des cellules, des neurones qui contrôlent les muscles. Ils ont remarqué que la moitié des 40 patients atteints de la forme non-génétique de la maladie, présentaient une anomalie génétique au niveau des mitochondries. Cette dernière perturbe la respiration cellulaire ainsi que le fonctionnement des motoneurones.
Pour vérifier leur découverte, l’équipe a introduit l’anomalie génétique dans l’ADN des mitochondries de rats en bonne santé. En vieillissant, les rongeurs génétiquement modifiés ont présenté des symptômes similaires à la maladie de Charcot. Ce qui suggère que l'anomalie en lumière jouerait bien un rôle dans le développement de la pathologie dégénérative.
SLA : des recherches encore nécessaires pour confirmer la découverte
Les résultats sont encourageants, mais les chercheurs préviennent qu’il va falloir réaliser des travaux avec des échantillons plus importants pour les confirmer. Si c’est le cas, cela pourrait faciliter le diagnostic et ouvrir la voie à des traitements ciblant les dysfonctionnements observés dans les mitochondries.
"Nous recherchons de nouveaux patients pour confirmer la fréquence élevée de ces mutations, mais nous savons déjà que beaucoup présentent une anomalie de la chaîne respiratoire de leurs mitochondries", explique au Figaro Xiaorong Zhang de l’Académie des sciences chinoise à Beijing et auteur de l’étude.