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Un homme de 81 ans souffrant d'autres maladies

Chikungunya aux Antilles : un 1er décès "indirect" et 480 cas confirmés

Par Arnaud Aubry

La circulation du virus du chikungunya est très active aux Antilles et en Guyanne où 480 cas confirmés ou probables ont été répertoriés. Un 1er décès a été enregistré à St Martin. 

Manewal Ernest/SUPERSTOCK/SIPA

Un peu plus d'un mois après l'apparition de l'épidémie dans les Antilles et en Guyane, le virus du chikungunya a causé un premier décès « indirect » à Saint-Martin. Ce décès est « indirectement lié au chikungunya en raison notamment de comorbidités existantes » chez ce patient hospitalisé pour une forme sévère de la maladie, a ainsi annoncé vendredi 18 janvier la cellule interrégionale d'épidémiologie (CIRE) Antilles Guyane, dans son dernier bilan épidémiologique. L'Agence régionale de santé et la préfecture ont précisé qu'il s'agissait d'un « homme de 81 ans qui présentait d'autres pathologies », dans un communiqué.

Selon le dernier bilan épidémiologique de la CIRE Antilles Guyane  (téléchargez le PDF pour avoir tous les résultats), 490 cas cliniquement évocateurs ont été répertoriés à Saint-Martin, dont 294 cas probables ou confirmés depuis le début de l'épidémie. Si les médecins notent une légère diminution au cours de la deuxième semaine de janvier avec 92 cas estimés contre 125 la semaine précédente, les données de cette dernière semaine nécessitent d’être consolidées, certains médecins n’ayant pu être contactés.

Sur les autres îles des Antilles, le chikungunya est également très présent, même s'il n'a pas encore entraîné de décès. A Saint-Barthélémy, la « circulation s'intensifie » selon la CIRE, où 31 cas confirmés ou probables ont été répertoriés. En Martinique, où « le nombre de cas cliniquement évocateurs et biologiquement confirmés a fortement progressé et 12 communes sont maintenant concernées », selon le bilan de la CIRE, 127 cas confirmés ou probables ont été rapportés.
En Guadeloupe, 27 cas confirmés ou probables ont été répertoriés (dont 2 importés de Saint-Martin), et 1 seul en Guyane (importé de Martinique). L'InVS précise que « aucune circulation autochtone du virus n’a été mise en évidence à ce jour » en Guyane.

En tout ce sont pas moins de 480 cas confirmés ou probables qui ont été répertoriés.

Conseils pour éviter les risques d'infection

Pour éviter les risques d’infection, le ministère de la Santé appelle à la prudence et rappelle les mesures individuelles de prévention et de protection contre les piqûres de moustiques :
- porter des vêtements longs et couvrants et protéger pieds et chevilles,
- imprégner les vêtements d’insecticides, pour une protection à long terme,
- appliquer ou vaporiser des produits répulsifs adaptés sur toutes les parties découvertes du corps, visage compris (l’application doit être renouvelée fréquemment et au moins 30 minutes après les produits solaires),
- dormir la nuit sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides.
Pour les femmes enceintes et les parents d’enfants et de nourrissons, il faut par ailleurs être vigilants sur les produits répulsifs, qui sont déconseillés aux moins de deux mois.