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QUESTION D'ACTU

Etude sur 7000 cas

Le diagnostic trop tardif du cancer du poumon

Plus de femmes, plus de non-fumeurs, plus de stades incurables… En dix ans, le profil du malade du cancer du poumon a changé.

Le diagnostic trop tardif du cancer du poumon




 

L’égalité hommes-femmes n’est pas toujours bonne à prendre. Aujourd'hui, un quart des patients atteints d'un cancer du poumon sont des femmes. En 2000, elles n’étaient que 16%. En fait, son incidence a triplé ces 20 dernières années.

S’il reste la première cause de décès par cancer en France et dans le monde, lle paysage épidémiologique du cancer du poumon a quand même considérablement changé ces dix dernières années, comme nous le montre l'étude KBP, présentée  lors du dernier congrès de pneumologie de langue française (CPLF). L’analyse de 7000 nouveaux cas de cancers diagnostiqués en 2010 vient en effet de livrer ses premiers résultats. Au-delà de la montée en puissance des femmes qui paient leur tabagisme, l’étude KPB menée dans 119 hôpitaux généraux révèle aussi que l’âge des malades a changé. Le pourcentage de patients âgés de plus de 70 ans augmente. Ils sont aujourd'hui 35% dans cette tranche d'âge. L’autre enseignement majeur concerne les stades de la maladie.

Michel Grivaux, pneumologue à Meaux et responsable de l'étude KBP : « 60% des cancers du poumon sont diagnostiqués à un stade incurable »

 

 

La part des patients non-fumeurs est elle aussi en progression. Actuellement, 10% des personnes souffrant d’un cancer bronchique n’ont jamais grillé de cigarettes de leur vie. Ou presque, puisque pour les médecins, la définition d’un non-fumeur, c’est de comptabiliser moins de 100 cigarettes au compteur, au cours de toute sa vie. De la même manière, pour avoir le droit de s’affubler du titre tant convoité d’ « ex-fumeur », il faut avoir écrasé sa dernière « clope » depuis au moins un an. Avec la montée en puissance des non-fumeurs dans les statistiques du cancer du poumon, des médecins ont voulu en savoir plus.

C’est le cas du Dr Sébastien Couraud, pneumologue au CHU de Lyon, qui va mener l’enquête pour savoir quel est l’origine de ces cancers : « Un tiers des cancers du poumon des non-fumeurs serait dû au tabagisme passif ».

 

 

Les premiers résultats de cette étude sur les non-fumeurs devraient être publiés en 2013. Mais le Dr Sébastien Couraud tient à rappeler que « le tabac est le facteur de risque n°1 ». En clair, ces travaux sur les non-fumeurs ne doivent pas décourager les fumeurs. Le tabac reste l’ennemi à abattre. Quant à l’enquête KBP 2010, elle est loin d’avoir livré tous ses secrets puisque toutes les données n’ont pas encore été exploitées. On connait malgré tout les cancers les plus agressifs qui explosent. C’est le cas des adénocarcinomes,  contre lesquels la chimiothérapie ne peut pas grand chose. Quant aux thérapies ciblées, celles qui savent reconnaître les cellules cancéreuses et ne s'attaquer qu'à elles, font une entrée remarquée : elles sont aujourd’hui prescrites dans plus de 6% des cas.

 

 

 

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