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VIH

Sida : transmission quasi-impossible par les patients sous anti-rétroviraux

Par Margot Montpezat

Les personnes vivant avec le VIH, qui respectent leur régime antirétroviral, n'ont pratiquement aucun risque de le transmettre à leurs partenaires sexuels, selon une méta-analyse.

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Une nouvelle étude et une note de l’OMS font progresser les efforts mondiaux dans la lutte contre le Sida.
Ils recommandent de développer le dépistage et la thérapie antirétrovirale (TAR) pour toutes les personnes vivant avec le VIH.
En effet, le traitement permet d’atteindre une charge virale indétectable ce qui fait que le risque de transmettre le virus à un partenaire sexuel devient quasiment nul.

C’est une nouvelle qui pourrait améliorer la qualité de vie des personnes qui suivent un traitement contre le VIH et de lutter contre la progression du virus à l’échelle mondiale : une étude publiée dans The Lancet révèle en effet que les malades du Sida dont la charge virale est inférieure à à 1.000 copies du virus par millilitre de sang n'ont pratiquement aucun risque de transmettre le virus à leurs partenaires sexuels.

On appelle cette charge virale, une charge virale supprimée.

La lutte contre le VIH passe par la thérapie antirétrovirale (ART)

Pour arriver à cette conclusion les chercheurs se sont basés sur huit études portant sur plus de 7.700 couples, où l'un des partenaires vit avec le VIH, dans 25 pays.

La prise quotidienne d'un médicament pour traiter le VIH - la thérapie antirétrovirale ou ART - réduit la quantité de virus dans l'organisme, ce qui préserve la fonction immunitaire et réduit la morbidité et la mortalité associées au virus et contribue à réduire la progression du VIH, rappellent les auteurs.

Sans traitement antirétroviral, les personnes vivant avec le VIH peuvent avoir une charge virale de 30.000 à plus de 500.000 copies/ml, selon le stade de l'infection.

VIH : l'OMS conseille d'étendre davantage le dépistage

"L'objectif ultime de la thérapie antirétrovirale pour les personnes vivant avec le VIH est de maintenir une charge virale indétectable, ce qui améliorera leur propre santé et préviendra la transmission à leurs partenaires sexuels et à leurs enfants. Mais ces nouveaux résultats sont également importants car ils indiquent que le risque de transmission sexuelle du VIH à de faibles charges virales est presque nul. Il s'agit là d'une occasion unique de contribuer à la déstigmatisation du VIH, de promouvoir les avantages de l'observance de la thérapie antirétrovirale et de soutenir les personnes vivant avec le VIH", a déclaré le Dr Lara Vojnov, co-auteur de l'étude et travaillant à l'OMS.

Sur la base de cette analyse, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a en effet publié un document qui  recommande d'optimiser les services de dépistage du VIH, notamment grâce à l’auto-test.

Plus de 40 ans après la découverte du virus, le VIH reste toujours un problème majeur de santé publique au niveau mondial, avec 40,4 millions de morts à ce jour et une transmission continue dans tous les pays du monde.