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Pandémie

Grippe aviaire : l'OMS met en garde contre les risques possibles pour l'Homme

Par Chloé Savellon

L'OMS met en garde contre la hausse des épidémies de grippe aviaire chez les animaux y compris la volaille, les oiseaux sauvages ou certains mammifères, ainsi que les risques qu'elles pourraient représenter pour les humains.

Kalinovskiy/istock
Bien qu'affectant en grande partie les animaux, les épidémies de grippe aviaire présentent des "risques permanents pour les humains", selon l'OMS.
L'organisation craint que le virus H5N1, de plus en plus présents chez les mammifères, mute et infecte plus facilement les humains.
L'OMS, l'OMSA et la FOA exhortent les pays à travailler ensemble dans tous les secteurs pour "sauver autant d'animaux que possible et protéger les personnes".

La grippe aviaire - provoquée par des virus grippaux de type A - infecte principalement les oiseaux, mais un nombre croissant de cas sont observés chez des mammifères. Ce phénomène inquiète l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Organisation mondiale de la Santé animale (OMSA). Les 3 organismes estiment que la maladie constitue "des risques permanents pour les humains".

Grippe aviaire : la hausse des épidémies inquiète

Depuis plusieurs années, les élevages de volailles sont secoués par de nombreux cas de grippes aviaires. En 2022, 67 pays sur cinq continents ont signalé des épidémies de H5N1 chez les oiseaux domestiques et sauvages. Plus de 131 millions de volailles sont mortes ou ont été abattues. En 2023, 14 autres pays ont signalé des épidémies, principalement dans les Amériques.

Les mammifères ne sont pas épargnés : 26 espèces dont des visons d'élevage, des phoques ou encore des lions de mer ont été touchées par la maladie dans 10 pays. "Des virus H5N1 ont également été détectés chez des animaux domestiques tels que des chats et des chiens dans plusieurs pays, avec des détections récentes de H5N1 chez des chats annoncées par les autorités polonaises", précise le communiqué publié le 12 juillet.

La hausse des cas chez les mammifères inquiète les autorités sanitaires, car ils sont biologiquement plus proches des humains que les oiseaux. "Certains mammifères peuvent servir de récipients de mélange pour les virus de la grippe, entraînant l'émergence de nouveaux virus qui pourraient être plus nocifs pour les animaux et les humains", précise le document.

Transmission de la grippe aviaire : la vigilance est de mise

Des cas de grippe aviaire ont été signalés chez l'homme, mais sont restés rares. On en a dénombré 8 en 2021. Ces derniers étaient principalement liés à des contacts étroits avec des oiseaux infectés et des environnements contaminés.

"Avec les informations disponibles à ce jour, le virus ne semble pas pouvoir se transmettre facilement d'une personne à l'autre" a expliqué la Dr Sylvie Briand, directrice du département Epidemic and Pandemic Preparedness and Prevention de l'OMS. "Mais la vigilance est de mise pour identifier toute évolution du virus susceptible de changer cela", a-t-elle ajouté.

"Nous encourageons tous les pays à augmenter leur capacité à surveiller ces virus et à détecter tout cas humain. Ceci est particulièrement important, car le virus affecte désormais des pays ayant une expérience préalable limitée en matière de surveillance de la grippe aviaire."

Des études sont en cours pour identifier tout changement dans le virus qui pourrait l'aider à se propager plus facilement parmi les mammifères. Les 3 organisations (FAO, OMS et OMSA) exhortent les pays à travailler ensemble pour sauver autant d'animaux que possible et protéger les populations humaines.