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Atlas régional de l'Inpes

Cannabis : le grand écart entre l'Alsace et le Languedoc-Roussillon

Par Cécile Coumau

Entre l'Alsace et le Languedoc-Roussillon, le taux de consommation de cannabis va du simple au double. L'Inpes dresse une carte de France des consommations de substances psychoactives.

Nelson Antoine/AP/SIPA

L’expérimentation de cannabis continue de grimper. Aujourd’hui, près de la moitié (45%) des 15-30 ans en ont déjà consommé au moins une fois dans leur vie. C’est ce qui ressort de l’Atlas régional des consommations de substances psychoactives des Français, publié 7 novembre par l’Inpes. Et les régions qui affichaient les taux d’expérimentation de cannabis les plus faibles commencent malheureusement à rattraper leur « retard ». Le Nord‑Pas‑de‑Calais, Champagne‑Ardenne, Lorraine et Poitou‑Charentes ont par exemple rejoint les niveaux de la moyenne nationale.


Des écarts allant du simple au double
Du côté de la consommation régulière de cannabis, les chiffres de l’Inpes montrent une certaine stabilité : 5% des 15-64 ans consomment du cannabis au moins une fois par mois. Cette stabilité par rapport à 2005 cache, en revanche, de fortes disparités régionales. En effet, la consommation actuelle de cannabis peut varier du simple au double d’une région à l’autre. Alors qu’en Languedoc-Roussillon, 12% des 15-64 ans déclarent avoir consommé du cannabis au moins une fois au cours de l’année, ils ne sont que 5% en Alsace et en Bourgogne.


Plus de consommateurs au sud qu'au nord
Ces chiffres, comme ceux issus de l’enquête Escapad de l’OFDT (Office français des drogues et toxicomanies) mettent en évidence une fracture nord-sud concernant le cannabis. Dans la moitié Nord, seule la Bretagne se distingue par des niveaux d’usage supérieurs à la moyenne de la France, les Pays-de-la-Loire faisant partie des régions moins consommatrices. Concernant l’usage régulier, les régions Midi-Pyrénées, Auvergne, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur affichent des niveaux significativement supérieurs à la moyenne nationale, alors que les Pays-de-la-Loire, la Haute-Normandie et Champagne-Ardenne affichent les niveaux les plus bas.