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Étude

Santé mentale : les maisons trop froides nuisent au bien-être

Par Joséphine Argence

Une étude britannique a récemment alerté sur les risques des domiciles non-chauffés sur la santé mentale. Ce phénomène a également des conséquences au niveau des interactions sociales. Explications. 

Jevtic/IStock
Vivre dans une maison froide peut aggraver les maladies préexistantes et favoriser les risques de complications.
La santé mentale serait également impactée par le fait d'habiter dans une maison non-chauffée l’hiver.

Dans les pièces à vivre, la température ambiante recommandée est de 19°C, mais face à la hausse des prix de l’électricité, de nombreux foyers envisagent de moins chauffer leurs domiciles lors de la saison hivernale. 

Une maison peu chauffée augmenterait les risques de détresse mentale 

Vivre dans une maison froide est généralement associé à de graves problèmes de santé. Cela favorise notamment l’aggravation de pathologies cardiaques et respiratoires préexistantes et peut engendrer la survenue de complications (accidents vasculaires cérébraux, infections respiratoires). 

Une étude britannique publiée dans la revue Sociale Science and Medicine s’est intéressée aux effets des maisons moins ou pas chauffées sur la santé mentale. Dans le cadre de cette recherche, les scientifiques ont examiné les données de ménages britanniques issues de la UK Household Longitudinal Study. Ils ont également modélisé différentes situations afin d’observer le lien entre la détresse mentale et la température du logement. 

L’absence de chauffage a des conséquences sur la vie sociale 

D’après les résultats, la probabilité de développer une détresse mentale grave a doublé chez les personnes sans historique de troubles psychiques lorsqu’elles ont vécu dans un logement froid. Ce risque a triplé pour les sujets ayant des antécédents de maladies mentales.  

Outre les risques pour la santé psychique, les frais de chauffage et d'électricité sont une véritable source de stress et de pression financière pour les ménages. Il existe également des retentissements sur la vie sociale. Les personnes qui sont dans l’incapacité de chauffer leurs logements développent des mécanismes qui réduisent les interactions. Pendant l’hiver, elles invitent moins leurs proches chez elles ou vont se coucher plus tôt pour avoir chaud.