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Psychiatrie

Santé mentale : se détendre en surfant sur Internet n'est pas une bonne idée

Par Mathilde Debry

C'est devenu un réflexe pour beaucoup d'entre nous : surfer sur le Web pour se détendre. Pourtant, cette mauvaise habitude aurait des effets délétères sur notre santé mentale. 

standret / istock.
En mai 2020, 13,5 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France déclaraient des symptômes évocateurs d'un état dépressif.
Une proportion en hausse de 2,5 points par rapport à 2019.

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Computers in Human Behavior, surfer sur internet pour se détendre peut aboutir à une augmentation des symptômes dépressifs.

Dépendance

Pour parvenir à ces conclusions, les auteurs ont évalué pendant un peu plus d’un mois les habitudes numériques de 163 Chiliens. Tous les deux jours, les participants devaient répondre à des questions relatives à leur usage d'internet (temps passé, motivations...). La présence d’éventuels symptômes dépressifs était évaluée tous les cinq jours.

Après avoir recoupé toutes les données, les chercheurs ont alors constaté que les personnes qui avaient le plus tendance à surfer sur internet pour se détendre étaient les plus déprimées. Elles étaient aussi plus susceptibles de devenir dépendantes aux contenus diffusés sur la Toile.

Effets à long terme

Dernière observation : les symptômes dépressifs ne se manifestaient pas tout de suite mais plutôt sur le long terme. "L'utilisation massive d'internet pour oublier ses soucis peut fonctionner comme un tampon émotionnel pour atténuer les émotions négatives à court terme, mais au prix du développement d'une utilisation addictive des outils numériques et de symptômes dépressifs", concluent les auteurs de l’étude.

Les symptômes dépressifs peuvent être : une fatigue constante, une tristesse permanente, une prise ou une perte de poids, des pensées suicidaires, des problèmes de mémorisation ou de concentration ou encore des troubles du sommeil. Globalement, tout changement des habitudes de vie qui dure plus de deux semaines doit conduire à consulter son médecin.