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Innovation

Covid-19 : ce masque brille quand il est en contact avec le coronavirus

Par Charlotte Arce

En utilisant des anticorps provenant d’œufs d’autruche, une équipe japonaise a mis au point un masque innovant qui s’illumine à la lumière ultraviolette lorsqu’il est en contact avec le SARS-CoV-2.

AVAKAphoto/iStock
Elaboré à partir d'anticorps présents dans les oeufs d'autruche, ce masque contient un filtre spécial qui, lorsqu'il est mis en contact avec un colorant et placé sous une lumière UV, s'illumine en cas de présence du virus. 

Un masque qui, en cas de présence du SARS-CoV-2, le virus responsable de la Covid-19, "brille" lorsqu’il est exposé aux rayons ultraviolets. Voici ce que vient de mettre au point une équipe de scientifiques de l’université préfectorale de Kyoto, au Japon, et qu'évoque le média nippon Kyodo News.

Dirigés par Yasuhiro Tsukamoto, ces travaux se basent sur une découverte récente : celle des anticorps produits par les autruches, en prélevant des extraits de ces anticorps contenus dans les œufs du volatile.

Un filtre spécial présent dans le masque

Les autruches sont en effet capables de produire plusieurs types différents d'anticorps, les protéines qui neutralisent les agents pathogènes.

En février dernier, l'équipe a injecté une forme inactive et non menaçante du coronavirus à des autruches femelles, réussissant à extraire une grande quantité d'anticorps des œufs qu'elles ont pondus.

L'équipe a ensuite développé un filtre spécial qui est placé à l'intérieur du masque. Celui-ci peut ensuite être retiré pour y vaporiser un colorant fluorescent contenant les anticorps du coronavirus provenant des œufs d'autruche. Si le virus est présent, le filtre s'illumine sous l'effet de la lumière UV.

Une lumière qui s’estompe à mesure que la charge virale disparaît

Les chercheurs ont testé le masque sur une période allant jusqu'à 10 jours auprès de 32 personnes infectées par le SARS-CoV-2. Ils ont constaté que tous les masques qu'elles portaient émettaient une lueur sous la lumière UV, qui s'estompait au fur et à mesure que le temps passait et que leur charge virale diminuait.

L'équipe prévoit désormais d’étendre l'expérience à 150 participants. Si elle s’avère concluante, elle espère pouvoir les inclure comme matériel de dépistage en obtenant l’an prochain l'autorisation du gouvernement de mise sur le marché.

"Nous pouvons produire en masse des anticorps à partir d'autruches à un faible coût. À l'avenir, je veux en faire un kit de dépistage facile à utiliser par tous", a déclaré le Pr Tsukamoto.