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Semaine d'action 2021

Gilles, 75 ans, atteint de fibrillation atriale : "le choc électrique a amélioré ma vie"

Par Geneviève Andrianaly

La fibrillation atriale toucherait plus de 750 000 personnes en France. Dans le cadre de la Semaine d'Action 2021 concernant cette maladie, Pourquoi Docteur vous propose une série d'articles pour mieux connaître la fibrillation atriale, ses symptômes et les traitements pour la contrôler. Ici, le témoignage de Gilles, 75 ans, traité par un choc électrique, qui souligne la nécessité de prendre au sérieux les signes avant-coureurs d’une arythmie.

Akiromaru/iStock
La cardioversion électrique permet de traiter la fibrillation atriale. Cet acte consiste à faire passer volontairement et de manière brève un courant électrique dans le cœur pour restaurer un rythme cardiaque normal.
Après une cardioversion électrique, la poursuite d’un traitement par un médicament antiarythmique est nécessaire pour maintenir le rythme cardiaque normal.

Un essoufflement. C’est le symptôme qui a amené Gilles, 75 ans, à consulter son médecin traitant. Ce signe clinique s’est manifesté durant une marche active. "Dans un premier temps, mon docteur pensait que c’était dû à l’air ambiant, au confinement ou au mauvais moral. Mais ce n’était pas le cas. On m’a donc préconisé une échographie cardiaque. On a découvert une arythmie et des fuites (des valves) mitrales", raconte le retraité qui a pratiqué du volley à très haut niveau pendant de longues années. Pour traiter sa fibrillation atriale, un cardiologue lui a suggéré d’avoir recours à un choc électrique.

Le choc électrique pour réguler le rythme cardiaque

Ce traitement, aussi appelé "cardioversion électrique", est proposé si les médicaments anti-arythmiques ne se sont pas montrés efficaces pour soigner une fibrillation atriale, à savoir un trouble qui accélère le cœur et le fait battre de manière irrégulière. Cet acte médical est réalisé par application d’un bref choc électrique sur la poitrine afin de rétablir des battements cardiaques normaux et réguliers. Après la cardioversion électrique, qui est pratiquée au cours d’une hospitalisation, les patients continuent de prendre un traitement antiarythmique pour maintenir le rythme cardiaque normal.

Peu de temps après l’intervention, Gilles s’est de nouveau rendu chez son praticien. "On a changé la médication. Je n’ai plus que trois médicaments à prendre, au lieu de huit. Le fait de ne plus être en arythmie m’a permis de ne plus être essoufflé. Maintenant, je peux courir et monter les escaliers sans aucun problème", se réjouit le septuagénaire à "l’hygiène de vie remarquable." Dans quelques semaines, il effectuera une échographie cardiaque. "Pour l’instant, la vie est belle, tout va bien, je suis heureux comme tout. J’ai de la chance que cette intervention a fonctionné. C’était relativement simple et très court. Elle a amélioré ma vie", poursuit-il.

La nécessité de consulter un médecin

Le retraité signale que tout symptôme doit être pris au sérieux et doit inciter un patient à consulter son praticien. "Il faut voir différents médecins, parce que, parfois, ils n’ont pas la même orientation. Moi je souffrais d’arythmie et de fuites mitrales. La première chose que l’on m’a proposé, c’était une opération cardiaque alors qu’il y avait d’autres traitements à prendre avant. La chronologie n’était pas la bonne", explique-t-il. Gilles est reconnaissant d’avoir été orienté vers certains professionnels de santé, qui lui ont proposé un choc électrique et permis de "retrouver son souffle."

Ci-dessous, le témoignage de Gilles, 75 ans :