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Oncologie

Pass sanitaire dans les hôpitaux : la Ligue contre le cancer s'inquiète des restrictions d'accès

Par Mathilde Debry

La Ligue contre le cancer milite pour la possibilité de réaliser un test antigénique in situ afin de rapidement s'assurer de l'absence d'infection. 

Vadym Pastukh / istock.
Les cancers représentent en France la première cause de décès chez l’homme et la deuxième chez la femme.
1 homme sur 5 et 1 femme sur 6 développeront un cancer au cours de leur vie.

Alors que les décrets d'application qui entérinent l'obligation de présentation du pass sanitaire à l'entrée des établissement de santé sont officiels, la Ligue contre le cancer s'inquiète de ces restrictions d'accès, pour les malades comme pour leurs proches.

"Ne pas être seules face à la maladie"

"De nombreuses questions subsistent pour l'accueil concret des personnes malades dans ces lieux de soins", écrit la Ligue dans un communiqué. "Ces interrogations concernent aussi les aidants, dont la présence est déterminante pour les personnes malades les plus fragiles qui subissent des traitements lourds", ajoutent les experts.

"Le parcours de soins doit permettre aux personnes malades de ne pas être seules face à la maladie :  pour une personne vulnérable atteinte de cancer, la présence d'aidants lors du séjour à l'hôpital est déterminante, unanimement saluée par tous les professionnels de santé", insistent les militants. "Cette présence doit pouvoir se continuer afin de ne pas laisser les malades les plus fragiles seules lors de leurs rendez-vous en établissement de santé", ajoutent-ils.

"Un test antigénique in situ"

La Ligue contre le cancer encourage donc les responsables d'établissements à la plus grande attention vis-à-vis des personnes et de leurs aidants quand ces derniers se présentent pour des soins programmés sans pouvoir leur présenter de pass sanitaire ou de certificat médical de contre-indication. "Une solution protocolisée et coordonnée doit toujours leur être proposée, comme par exemple la dispense d'un test antigénique in situ pour rapidement s'assurer de l'absence d'infection", estime la Ligue contre le cancer.

La Ligue alerte aussi sur les enjeux prioritaires pour les malades, les familles et les proches :

·       Aucun retard dans les traitements ne doit être engendré : si les soins de chimiothérapie ou de radiothérapie sont protocolisés pour maximiser les chances de guérison, de nombreux retards de prise en charge de malades atteints de cancer ont déjà été constatés, en particulier lors des premiers pics de l'épidémie de covid-19. Ces derniers entraînent des pertes de chance que les personnes malades et la Ligue ne peuvent accepter.

·       Plus aucun retard pour les diagnostics : engendrés par la forte baisse des dépistages depuis 18 mois en raison de la pandémie virale, ils font peser des risques accrus pour les personnes qui découvrent tardivement - parfois trop tard - leur cancer.

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