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Grossesse

Qu’est-ce que le cytomégalovirus, à l’origine d’une infection dangereuse pour les femmes enceintes ?

Si l'infection est généralement asymptomatique chez l'adulte, elle peut avoir de graves conséquences sur le foetus. Une association plaide pour que le dépistage soit systématiquement proposé aux femmes enceintes, afin de mieux les informer. 

Qu’est-ce que le cytomégalovirus, à l’origine d’une infection dangereuse pour les femmes enceintes ? Blue Planet Studio/istock




L'ESSENTIEL
  • Un enfant sur 150 est infecté par le CMV pendant la grossesse, ils n’en gardent pas tous de séquelles.
  • En France, la moitié des 300 cas annuels d'infection du foetus entraînent un arrêt volontaire de la grossesse.
  • 90% des adultes ne savent pas qu'ils ont été infectés.

Le cytomégalovirus (CMV) est l’infection congénitale la plus fréquente à la naissance, pourtant, peu de femmes enceintes connaissent son existence. Ce virus appartient à la même famille que l’herpès ou la varicelle. Généralement asymptomatique, il peut avoir des conséquences graves sur la santé du foetus. Chaque année, le mois de juin est destiné à la sensibilisation et à la prévention du CMV.

Qu’est-ce que le cytomégalovirus ? 

Ce virus est présent dans différentes sécrétions humaines : la salive, les larmes, les urines, les sécrétions nasales, etc. "Le virus peut se transmettre facilement entre les enfants, par contact direct ou via les jouets, cuillères, tétines, etc", précise l’association CMV. Une femme enceinte peut être contaminée par son enfant ou par l’autre parent, lors d’un rapport sexuel. Or, une personne porteuse du virus, qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte, n’est pas forcément symptomatique, ce qui le rend très contagieux. L’infection génère une immunité, persistante dans le temps, mais les risques de transmission au foetus, en cas de réactivation du virus, sont toujours présents. 

Des conséquences graves sur l’enfant 

Lorsqu’une mère transmet le virus au fœtus, il peut y avoir des complications. À la naissance ou pendant la petite enfance, le bébé peut développer des troubles de l’audition, des handicaps voire des polyhandicaps, dans les cas les plus graves, l’enfant peut mourir in-utero. 10% des enfants infectés au cours de la grossesse auront des séquelles. Aucun traitement ne permet aujourd’hui de soigner le foetus in-utero.

Un dépistage insuffisant 

En France, le dépistage n’est pas obligatoire. L’association CMV milite pour qu’il soit systématiquement proposé. "Nous souhaitons non pas que le dépistage soit obligatoire et imposé aux femmes et aux parents mais qu’il leur soit obligatoirement proposé, afin de permettre aux médecins de dispenser dans le même temps les informations nécessaires de prévention de l’infection" estime-t-elle. Le dépistage repose d’abord sur une prise de sang pour établir la présence de marqueurs de l’infection, puis éventuellement d’un test PCR, pour déterminer la charge virale. 

Comment s’en protéger ? 

La prise de sang réalisée au début de la grossesse permet de savoir si la femme enceinte a été déjà infectée par le CMV, et donc si elle est immunisée. Quand ça n’est pas le cas, il est primordial de prendre certaines précautions, notamment quand la femme enceinte est en contact avec des enfants. Il ne faut pas les embrasser sur la bouche, se laver les mains après s’être occupée d’eux, laver leurs jouets fréquemment, ne pas prendre de bain avec eux, etc. 

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