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Quotient intellectuel supérieur

Psychologie : ces choses à savoir sur les adultes surdoués

Par Diane Cacciarella

Le cerveau des adultes surdoués traite plus rapidement les informations, en raison de leur quotient intellectuel supérieur. Cette spécificité peut avoir de réelles répercussions sur leur quotidien.

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MOTS-CLÉS :
On considère aujourd'hui que 2% de la population française est surdouée.
Dans la Courbe de Gauss, le surdon commence à un QI de 130.

2,3% de la population française aurait un quotient intellectuel (QI) supérieur à 130, soit un peu moins d’une personne sur quarante, selon le rapport gouvernemental “la scolarisation des élèves intellectuellement précoces'', remis en 2002 au ministre de l’Education nationale. 130 est le repère communément admis pour classer un individu comme surdoué. Ce QI est déterminé par des épreuves verbales et de performances. Autour de 100, l’individu est dans la norme. Un QI compris entre 110 et 115 correspond à une scolarité normale jusqu’au baccalauréat. En dessous de 80, en revanche, la scolarité ne sera pas normale.

Il faut néanmoins apprécier ce quotient en fonction de ses limites : il varie pour un sujet donné en fonction de l’âge, de la qualité et du type de tests, de la situation, etc. Mais cette donnée chiffrée reste utile, en complément d'examens cliniques, pour diagnostiquer des patients surdoués. Hormis le quotient intellectuel, que signifie réellement cette appellation ? Comment se traduit-elle dans le quotidien de ces adultes ?

Les informations sont plus vite traitées par le cerveau

L'important QI des personnes surdouées ne signifie pas qu’elles ont plus de neurones mais simplement qu'elles reçoivent et traitent plus rapidement les informations que le reste de la population. Comme tout le monde, celles-ci sont enregistrées par un ou plusieurs des cinq sens - la vue, l'odorat, le goût, l'ouïe et le toucher - mais, chez les surdoués, elles arrivent plus rapidement au cerveau. Une fois dedans, elles y circulent aussi beaucoup plus vite. Les personnes surdouées ne sont donc pas malades mais ont de réelles différences - notamment au niveau de la perception et de l’analyse - avec les autres adultes. Ces divergences ont des répercussions sur leur vie quotidienne, qui diffèrent d’un individu à l’autre.

Certains surdoués ne ressentent pas de différences avec les autres personnes. Ils ont donc une vie semblable à la plupart des adultes. D’autres éprouvent en revanche un sentiment de décalage, qui peut se traduire de diverses manières et dans différentes sphères de leur vie personnelle et professionnelle. Côté négatif : un mal être et la sensation de ne pas être comme les autres reviennent souvent dans les témoignages d’individus surdoués. Mais les points positifs sont nombreux : soif d’apprendre, grande mémoire, rapidité d’analyse ou encore, chez certains, une capacité à s’émerveiller bien plus forte que la moyenne.

A l’âge adulte, seul un psychologue peut établir le diagnostic

Beaucoup de surdoués sont diagnostiqués dès l’enfance, mais il est aussi possible de ne découvrir cette spécificité qu’à l’âge adulte. Certains signes peuvent alerter l’entourage, comme l’hypersensibilité, un état d’anxiété répété ou encore un perfectionnisme très poussé. 

En cas de doute et de gêne, il faudra consulter un psychologue, car c’est le seul praticien habilité à établir ce diagnostic. Pour cela, il réalisera des tests et un bilan psychologique du patient. Mais pas de crainte en cas de diagnostic positif, beaucoup de personnes surdouées vivent très bien. Et si vous n’en avez pas dans votre entourage, vous connaissez sûrement certaines personnalités publiques surdouées comme Shakira, Emma Watson, Matt Damon ou encore Ben Affleck !