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Compléments alimentaires

Vitamine D : l'ANSM alerte sur le surdosage, très dangereux pour les enfants

L'Agence nationale du médicament met en garde les parents contre les compléments alimentaires après plusieurs cas de surdosage de vitamine D chez des enfants. 

Vitamine D : l'ANSM alerte sur le surdosage, très dangereux pour les enfants batuhan toker / istock.




L'ESSENTIEL
  • Trop de vitamine D peut avoir des conséquences graves chez l'enfant
  • Le risque principal est une atteinte rénale à type de lithiase / néphrocalcinose (dépôt de calcium dans le rein)
  • De nombreux produits ne comportent aucune précision fiable sur les doses

"Des cas de surdosage à la vitamine D ont récemment été rapportés chez des jeunes enfants suite à la prise de compléments alimentaires enrichis en vitamine D", alerte l’ANSM dans un communiqué. Ces cas se manifestent par une hypercalcémie (taux excessif de calcium dans le sang) qui peut avoir des conséquences graves, telles qu’une atteinte rénale à type de lithiase / néphrocalcinose (dépôt de calcium dans le rein).

De gros risques pour les nourrissons

Par conséquent,"nous alertons les professionnels de santé et les parents sur le risque de surdosage associé à l’administration de compléments alimentaires à base de vitamine D chez des enfants, et notamment des nourrissons", poursuivent les experts en santé publique.

L’utilisation de compléments alimentaires à base de vitamine D chez l’enfant est risquée pour les raisons suivantes : la concentration en vitamine D par goutte parfois très élevée (jusqu’à 10 000 UI) ; l’absence de recommandation de doses en fonction de l’âge ; le risque d’erreur de dosage lors du passage du médicament au complément alimentaire ou d’un changement de complément alimentaire ; la présence sur le marché d’un nombre élevé de produits avec des concentrations / dosages différents, quelquefois au sein de la même marque (produits libellés différemment avec un risque de confusion, voire de cumul de doses, en cas d’association entre des produits contenant de la vitamine D) ; la présence dans le complément alimentaire d’autres vitamines (exemple : vitamine K, pour laquelle il n’existe pas de recommandation pour une administration quotidienne à des enfants) ou de calcium à forte dose.

Privilégier les médicaments par rapport aux compléments alimentaires

Pour prévenir ces risques, l’ANSM demande aux professionnels de santé et aux parents de :
- privilégier les médicaments par rapport aux compléments alimentaires ;
- contrôler les doses administrées (vérifier la quantité en vitamine D par goutte) ;
- ne pas multiplier les produits contenant de la vitamine D.

"Une mise à jour des recommandations nationales concernant les doses de vitamine D destinées aux enfants est actuellement en cours", ajoute l’ANSM. Celles-ci s’aligneront sur les recommandations européennes, à savoir 400 UI par jour de 0 à 18 ans chez l’enfant en bonne santé sans facteur de risque, et 800 UI par jour de 0 à 18 ans chez l’enfant présentant un facteur de risque.

Par ailleurs, l’Anses va prochainement publier une actualisation des repères nutritionnels, incluant ceux pour la vitamine D, visant à améliorer les apports assurés par l’alimentation.
 

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