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Températures

La météo n’a pas d’incidence sur le coronavirus ... mais bien sur l'épidémie

Par La rédaction

Qu’il fasse chaud ou froid n’affecte en rien le coronavirus. En revanche, la température joue un rôle sur les comportements humains, nos habitudes de voyage et le nombre de personnes que nous rencontrons, soit les principaux facteurs de propagation du virus. 

Cylonphoto/iStock
Le coronavirus ne craint ni la chaleur, ni le froid. En revanche, les températures ont un effet sur nous.
En fonction du temps, nous voyageons plus et rencontrons plus de monde, les deux facteurs qui favorisent la propagation du virus.

Au tout début de la pandémie, beaucoup étaient persuadés que la chaleur allait affaiblir le virus, mais le temps leur a donné tort. Si la météo a une influence sur l’environnement dans lequel nous vivons, elle n’a pas d’effet sur le virus lui-même. Des chercheurs de l’université du Texas à Austin (Etats-Unis) ont démontré que la température et l’humidité ne jouaient pas de rôle significatif dans la propagation de la Covid-19. Les résultats ont été publiés le 26 octobre dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health.

Pour les chercheurs de cette étude, le temps est une combinaison entre la température et l’humidité qu’elle engendre. Ce temps, qu’il soit chaud ou froid, n’affecte pas le virus. En revanche, il joue un rôle sur le comportement que nous humains, adoptons au quotidien. Ainsi, quand les températures sont chaudes comme en été, nous avons tendance à privilégier les lieux aérés, tandis qu’en hiver, lorsque le temps se refroidit, nous préférons rester dans des endroits cloisonnés. 

La température affecte les hommes, pas le virus

Les scientifiques ont analysé l’évolution du temps dans différents pays et régions du monde, entre mars et juillet 2020. Ils ont également comparé la propagation du coronavirus avec les comportements humains et les habitudes de voyage et de transport des personnes, en utilisant les données des téléphones portables. 

En combinant l’ensemble des données, les chercheurs se sont aperçus que le temps n’avait pratiquement aucune influence sur le virus. En revanche, les voyages et le temps que les personnes passent loin de chez eux sont les deux principaux facteurs qui contribuent à la croissance de la Covid-19, avec une importance respective de 34% et 26%. Un autre point important revient à la densité urbaine, qui compte pour 13%. 

Analyser les comportements humains plutôt que mener des expériences en laboratoire

Selon Maryam Baniasad, doctorante à l’université d’Etat de l’Ohio et co-autrice de l’étude, “les hypothèses sur la façon dont les coronavirus réagiraient avec le temps sont largement fondées sur des études menées en laboratoire sur des virus apparentés. Lorsque vous étudiez quelque chose en laboratoire, c'est un environnement supervisé. C'est difficile de l'adapter à la société.

Pour son collègue Dev Niyogi, professeur d’ingénierie à l’université du Texas à Austin et directeur des recherches, l’une des principales leçons de cette pandémie est l’importance d’analyser les phénomènes à l’échelle humaine, dans la vie quotidienne, et non en laboratoire.

Nous avons examiné les perspectives météorologiques et climatiques comme un système que nous réduisons afin de voir comment il pourrait affecter les humains. Maintenant, nous faisons l’inverse, nous prenons le système et l'élargissons, en commençant à l'échelle de l'exposition humaine, puis en allant vers l'extérieur. C'est un nouveau paradigme dont nous aurons besoin pour étudier l'exposition aux virus”, conclut le professeur.