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Coronavirus : un risque de contamination serait présent à bord des avions

Par Anaïs Col

Le risque de contamination à bord des avions n'est pas à prendre à la légère, selon une inquiétante étude américaine réalisée à bord d'un Boeing 767.

Diy13/istock

Si des millions de personnes dans le monde ont été obligées d'annuler ou reporter leurs vols en raison de la pandémie, rien ne permet à ce jour de savoir quand elles pourront à nouveau voyager en toute sécurité.

Le professeur Qingyan Chen de l'université de Purdue (Etats-Unis), a en effet montré les conséquences de la toux d'un passager dans un avion et donc, les risques de transmission du Covid-19 dans un espace aérien fermé. 

Le risque d'être contaminé en vol

C’est un fait, les cabines des avions ont toujours représenté un risque de transmission de toutes sortes de germes, notamment à cause de la proximité des passagers, qui dure parfois jusqu'à plus de 10 heures et au manque d'aération. Alors en période épidémique, le risque est d'autant plus grand. 

En collaboration avec les ingénieurs de Boeing pour déterminer si la modification du système de ventilation d'un avion pouvait atténuer le risque de transmission du Covid-19, le professeur Qingyan Chen et son équipe ont découvert que les passagers assis à 7 rangées d'un patient Covid dans un Boeing 767 auraient une chance sur trois d'être contaminé après un vol de 5 heures. 

Ils ont également découverts que le fait de modifier le système de ventilation — par exemple, en faisant circuler l'air au ras du sol de la cabine et non en haut — réduirait le risque de moitié ou plus. Bien sûr, modifier le système d'aération des avions engendrerait des travaux et des coûts importants pour les compagnies aériennes, déjà prises à la gorge par la crise.

L'importance de regagner la confiance des voyageurs

Les transports en commun, qu'ils soient terrestres, maritimes ou aériens, devront s'adapter à la crise sanitaire et mettre de nouveaux dispositifs en place pour limiter les risques de transmission du virus, qui nous le savons, continuera de proliférer après le déconfinement.

Selon une enquête de l'International Air Transportation Association (IATA), 60% des derniers passagers aériens prévoiraient de voyager à nouveau dans un délai d'un à deux mois après le déconfinement de leur pays, mais 40% indiquent qu'ils pourraient encore attendre six mois ou plus.

La confiance des passagers sera mise à rude épreuve, même après la pandémie : ils seront frappés par des préoccupations économiques personnelles et face à une récession imminente en plus des préoccupations persistantes liées à la sécurité sanitaire des voyages. Les gouvernements et l'industrie doivent être rapides et coordonnés”, a déclaré Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l'IATA.