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Covid-19 : le virus pourrait survivre plus longtemps chez les patients atteints d’une forme grave

Par Mégane Fleury

Une étude réalisée en Chine montre qu’il reste en moyenne 21 jours chez les parents atteints d’une forme sévère, contre 14 jours pour les cas modérés. Ces conclusions présentent toutefois certaines limites. 

wildpixel/ISTOCK

Comment évolue la charge virale chez les patients atteints du Covid-19 ? Selon une étude du British Medical Journal, plus la forme contractée est grave, plus le virus reste longtemps dans l’organisme. La recherche a été réalisée dans un hôpital de la province du Zhejiang en Chine. 

Des différences selon le type d’échantillon

La recherche a été réalisée avec 96 patients, dont 74 étaient atteints d’une forme sévère de la maladie. Les scientifiques ont prélevé près de 3 500 échantillons chez ces personnes : mucus, urine, sérum, selles. Chez les patients atteints de forme sévère, le virus persiste en moyenne plus longtemps dans le mucus : en moyenne, il reste 21 jours dans les voies respiratoires pour les formes graves, contre 14 pour les autres. Au-delà des différences entre les deux formes de la maladie, l'étude montre également que le virus tend à rester plus longtemps dans les selles que dans le mucus, quel que soit le niveau de gravité de la maladie : 22 jours pour les échantillons de selles contre 18 pour les échantillons de mucus. 60 % des patients avaient des traces du virus dans leurs selles. 

Combien de temps dure le pic de charge virale ? 

Lorsqu’une personne est contaminée, le virus se réplique dans l’organisme et à partir d'un certain temps, on atteint le pic de charge virale : le moment où le virus est présent en très grande quantité. Chez les patients atteints de forme sévère, cette période aurait tendance à durer plus longtemps. Les chercheurs ont remarqué que pour les formes modérées, la charge virale diminuait après deux semaines d’infection, alors que pour les autres, elle restait élevée pendant la troisième semaine. 

En parallèle, les chercheurs ont observé que chez les patients âgés de plus de 60 ans et de sexe masculin, la durée de vie du virus dans l’organisme était plus longue en comparaison aux autres patients.  

Des limites à prendre en compte

L'échantillon analysé dans cette étude est relativement petit et surtout disproportionné, le nombre de patients atteints de formes graves étant largement supérieur à celui des patients touchés par des formes modérées. Les chercheurs soulignent une autre limite à leurs résultats : la charge virale peut être influencée par différents facteurs, notamment la qualité de l’échantillon récolté. Ils précisent aussi que le fait d’avoir récolté des échantillons uniquement chez des personnes hospitalisées pourrait avoir une incidence sur les résultats. D’autres études seront nécessaires pour confirmer ces observations.