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Appel de la Fondation de France

“Tous unis contre le virus” : “Le don est une façon positive de contribuer”

Par Raphaëlle de Tappie

Afin d'aider les soignants, les personnes vulnérables et la recherche dans la lutte contre le coronavirus, la Fondation de France lance un appelle aux dons sur son site Fondationdefrance.org. Pour identifier les besoins et répartir l'argent le plus efficacement possible, elle s'est alliée avec l'AP-HP et l'Institut Pasteur. 

Sensay/iStock

Faire face à cette crise sanitaire sans précédent ensemble. Alors que chaque pays se débat au mieux pour combattre l’épidémie de Covid-19 qui s’étend comme une traînée de poudre à travers la planète, la Fondation de France, premier réseau philanthropique du pays, lance un appel aux dons pour aider les soignants, les personnes isolées et vulnérables et faire avancer la recherche. Si l’appel a été lancé dès la semaine dernière, il a surtout été relayé lors d’une émission diffusée sur France 2 mardi 24 mars au soir afin de rendre hommage aux soignants, intitulée Ensemble avec nos soignants.  

Afin de mieux mesurer les besoins et de répartir les dons de manière immédiate et efficace, puisque plus que jamais chaque euro compte, la Fondation s’est alliée avec l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (APHP) et l’Institut Pasteur. “Nous avons appelé cette alliance inédite ‘Tous unis contre le virus’” , explique Frédéric Théret, directeur du développement de la Fondation de France, à Pourquoi Docteur.

“On a demandé à nos bénévoles et aux experts de nous aider à contacter l’ensemble des associations de proximité sur l’ensemble du territoire pour évaluer les besoins. Nous sommes en contact avec de nombreux CHU et sommes en train de faire remonter les projets pour aider les soignants en matière de matériel et éventuellement de mises en place de cellules psychologiques. Concernant la recherche, nous sommes en train de sélectionner des projets, notamment sur l’étude de l’évolution du virus, sur les réponses de traitement, sur la mise en place de vaccins et de protocoles cliniques plus adaptés puisqu’on découvre au fur et à mesure cette nouvelle maladie. Nous nous appuyons également sur les réseaux de solidarité installés sur l’ensemble du territoire pour évaluer la réponse nécessaire pour aider les personnes vulnérables qui ont besoin de soins, d’aide psychologique ou de soutien matériel. Il s’agit des toutes les personnes fragiles qui se retrouvent dans des situations extraordinaires puisque les réseaux logistiques des associations de terrain sont mis à mal par le confinement : les personnes âgées, à la rue, en détresse psychologique…» , détaille-t-il, rappelant que leur nombre risquait d’augmenter drastiquement dans les semaines à venir. 

« Tout le monde est conscient des circonstances exceptionnelles »

Pour mettre à bien ces projets, 500 bénévoles s’affairent par téléphone et par mail. « Nous n’avons jamais passé autant d’appels pour comprendre quels étaient les besoins, les identifier et voir ce qu’on pourrait mettre en place pour y répondre. Nous devons essayer de faire coïncider les demandes de soutien logistique et matériel et le besoin sur le terrain », déclare Frédéric Théret. 

Identifier les besoins, c’est indispensable, mais encore faut-il que les dons affluent pour pouvoir les satisfaire. Fort heureusement, les Français semblent pour l’heure répondre présents dans cette « situation sanitaire sans précédent ». « Nous recevons des milliers de dons par jour et ça ne fait que monter. Je crois que tout le monde est conscient des circonstances exceptionnelles. Je vois tomber des dons de 20 euros, de 50 euros, de 5 000 de la part de ceux qui ont plus de moyens…Les Français savent qu’il faut aider ceux qui sont en train de lutter pour nous : les soignants, les bénévoles de terrain qui vont aider les gens dans la rue, le personnel des EPHAD… », s’enthousiasme Frédéric Théret.

« Plus que jamais, nous allons avoir besoin de solidarité », insiste-t-il. « Pour traverser la crise et pour s’en remettre, on aura besoin des associations de terrain, des professionnels de santé, de la recherche.  Que tous ceux qui sont en mesure d’aider le fassent. C’est précieux et utile. Nous avons des besoins infinis en termes financiers ».

«Le don est une façon positive de contribuer »

Ainsi, au-delà de la gestion de crise immédiate, l’action de la Fondation de France se concentrera sur l’aide à la reprise d’activité et l’aide structurelle aux associations de solidarité qui luttent quotidiennement aux côtés des plus vulnérables. « Les difficultés du pays ne s’arrêtent pas à cause du coronavirus », rappelle Frédéric Théret. « Les SDF sont toujours à la rue, les personnes âgées, seules chez elles, le restent. On essaye de mettre en place des relais pour que les gens se fassent livrer les repas, on avait des programmes pour aider les gens qui sont en situation de handicap à se lever... », énumère-t-il.

Au-delà des particuliers, les entreprises aident aussi. « La Fondation de France rassemble 800 associations. Nous les avons toutes invitées à se joindre à la mobilisation. Certaines sont dans la musique, le patrimoine…mais elles veulent aider et font des dons plus conséquents », se réjouit Frédéric Théret. Et de conclure : « L’infini des difficultés donne le tournis. Le don est aussi une faon positive de contribuer pour ceux qui sont chez eux et n’ont pas de soucis économiques. C’est une façon de ne pas trop désespérer ». Si vous souhaitez contribuer, rendez-vous sur Fondationdefrance.org