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Drame

Mononucléose : une Américaine de 17 ans meurt de complications rarissimes

Par Raphaëlle de Tappie

Aux Etats-Unis, en Floride, Ariana Dae Delfs, 17 ans, est morte mi-décembre, après avoir contracté la mononucléose. Elle est décédée d'une encéphalite, une complication rarissime de cette maladie. 

Juan Fernando Velez Melguizo/iStock

Drame en Floride (Etats-Unis). Ariana Dae Delfs, 17 ans, est morte après avoir contracté la mononucléose il y a trois semaines, ont rapporté plusieurs médias américains le 13 décembre. Elle avait développé une encéphalite, complication extrêmement rare de cette maladie contagieuse.  

A la presse, son père Mark raconte que la jeune fille a commencé à souffrir de symptômes typiques du rhume et à avoir “toujours mal à la tête”. Les parents l’emmènent alors chez le médecin, qui lui fait subir de nombreux tests, sans arriver à comprendre les origines de son mal. Puis, “un soir, il n'y a pas si longtemps, elle a commencé à vomir constamment”, raconte le père éploré.

“Le matin, elle s'est levée pour aller aux toilettes. Tout à coup, elle ne sentait plus qu'une partie de ses jambes, et elle avait l'impression que ses jambes ne faisaient que lâcher”, poursuit-il. Ariana est alors immédiatement transportée par avion à l’hôpital. “Ses paroles étaient parfois très calomnieuses, elles n’avaient aucun sens”, se rappelle son père.

Trois jours après son arrivée aux urgences, Ariana décède

Une fois à l’hôpital, les médecins qui pensaient au début que la jeune fille faisait un AVC, réalisent qu’elle souffre en fait d’une encéphalite, une inflammation du cerveau, due à la mononucléose ou virus Epstein-Barr. Trois jours après son arrivée aux urgences, la malheureuse décède. “Son cerveau a tellement enflé qu'il ne pouvait plus fonctionner. Et on a décidé qu'il était temps de la laisser partir”, raconte Mark Delfs.

Aujourd’hui, sa famille a créé un fonds en hommage à la jeune fille sur le site GoFundMe. “Ce fonds servira à financer certaines de ses passions, notamment la musique et les programmes artistiques pour les enfants, l'aide aux animaux et la création d'un monde meilleur”, notent ses proches, invitant également à devenir donneur d’organes, à l’image d’Ariana.

Ce genre de drame est extrêmement rare. “Cela se produit dans environ 1 % des cas où vous avez une complication du virus Epstein-Barr. Mais la plupart du temps, même quand les gens ont ça, ils s'en remettent”, explique Amesh A. Adalja, spécialiste des maladies infectieuses au Johns Hopkins Center for Health Security (Baltimore, Etats-Unis) au site Prevention.com.

Surveiller la paralysie faciale

La mononucléose ou maladie du baiser est due à l’infection par le virus Epstein-Barr. Extrêmement répandu, il se transmet le plus souvent par la salive ainsi que d’autres liquides organiques comme le sang et le sperme lors de rapports sexuels. Toutefois, le VIH, la rubéole, l’hépatite et l’adénovirus, peuvent également entraîner cette affliction. Mais dans la majorité des cas, ce virus n’entraîne pas d’infection et est inoffensif. Il colonise le patient sans même qu’il ne s’en aperçoive. Preuve en est, à cinq ans, 50% des personnes en sont porteuses contre 90% à 40 ans.  

En revanche, quand la maladie se manifeste, les symptômes sont le plus souvent une perte d’appétit, une grande fatigue, des maux de tête, de la fièvre, des ganglions lymphatiques dans le cou et les aisselles et des éruptions cutanées.  

En général, les gens qui la contractent la mononucléose se rétablissent en deux ou quatre semaines. Dans certains cas, il arrive toutefois que les symptômes durent six mois ou plus. Il n’existe aucun traitement contre la maladie mais les personnes touchées sont encouragées à boire beaucoup pour rester hydratées, à se reposer au maximum et à prendre des antalgiques pour soulager la fièvre.

Si complication il y a, comme dans le cas d’Ariana, cela se manifestera au niveau de la paralysie faciale ou de problèmes d’équilibre. Si vous êtes atteint de la mononucléose et souffrez de l’un de ces symptômes, rendez-vous immédiatement à l’hôpital. “Dans notre cas, ce n'était pas suffisant, mais dans le cas de quelqu'un d'autre, cela pourrait leur sauver la vie”, conclut le père de la victime.