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Les jeunes et la drogue

Les autorités sanitaires alertent sur les dangers du “gaz hilarant”

Par Johanna Hébert

Depuis deux ans, le gaz hilarant détourné comme drogue chez les jeunes fait son grand retour. Les autorités sanitaires alertent sur les dangers que représente cette pratique.

Ian_Redding/iStock

Dans certaines villes, des petites pièces métalliques jonchent les rues. Il s’agit en réalité de cartouches utilisées pour les siphons à chantilly. Et si elles traînent, c’est parce que des individus - très certainement des jeunes - ont détourné ces cartouches de leur usage initial à des fins récréatives. Le protoxyde d’azote ou “proto” contenu dans ces objets a des effets excitants et euphorisants lorsqu’il est inhalé. Ce produit n’est pas classé comme stupéfiant et est accessible partout.

Des risques dès la première prise

L’usage détourné du protoxyde d’azote n’est pas nouveau. Mais ces dernières années, le nombre d’effets indésirables a augmenté. Ils sont également de plus en plus graves. Face à l’augmentation des cas de troubles neurologiques en lien avec le “proto”, les autorités sanitaires, en lien avec la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) et l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), tiennent à rappeler les risques de cette pratique, même lorsqu’elle est occasionnelle. Parmi les risques immédiats, on compte l’asphyxie par manque d’oxygène, la perte de connaissance, une brûlure par le froid du gaz expulsé de la cartouche, la perte de réflexe de toux, une désorientation, des vertiges et des risques de chute.

La prévention est importante

Si un jeune consomme du protoxyde d’azote de manière régulière, les dangers possibles pour la santé sont une atteinte de la moelle épinière, une carence en vitamine B12, une anémie, des troubles psychiques. Dans un communiqué, le ministère de la Santé rappelle l’importance de la prévention auprès des jeunes, qui doit être intégrée dans celle concernant les produits psychoactifs et les addictions. Au mois de mai 2019, l’Agence régionale de santé Hauts-de-France, région très concernée par cette pratique, a diffusé une information auprès des professionnels de santé et des associations.