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Vagues de chaleur

Canicule : le nombre de morts en juin et juillet sera connu en septembre

Par Charlotte Arce

Le nombre de personnes ayant succombé aux deux canicules de juin et juillet sera connu début septembre. Un délai nécessaire en raison de la proximité de ces deux vagues de chaleur.

Dafinchi/iStock

Le nombre de morts imputable aux deux vagues de chaleur extrême qui se sont abattues sur l’Hexagone fin juin et fin juillet sera connu au début du mois de septembre. La direction générale de la santé (DGS), qui dépend du ministère de la Santé, l’a confirmé à l’AFP jeudi 8 août.

Un lourd bilan attendu

Initialement, les bilans de ces deux canicules auraient être publiés en deux temps : d’abord ceux de la vague de chaleur de juin annoncés début août, puis ceux de juillet à la fin du mois ou au début du mois de septembre.

Mais, "du fait de la proximité de ces deux épisodes majeurs de canicule de fin juin et fin juillet, un seul bilan sera publié par (l’agence sanitaire) Santé Publique France, au début du mois de septembre", a expliqué la DGS à l’AFP.

Ce délai d’environ un mois pour établir un bilan des victimes de la canicule est normal : il permet de s’assurer que les morts supplémentaires constatées sur la période sont bien dues à la vague de chaleur.

Des records de température

Observée sur la partie nord de la France du 23 au 25 juillet, la 2e canicule a vu dépasser de nouveaux records de chaleur dans une cinquantaine de villes. Il a ainsi fait 42,6°C à Paris, 40,1°C à Rennes, 42,1°C à Brive et 41,5°C à Lille, où le dernier record datait de juillet 2018 avec 37,5°C. Soit une hausse de 4°C.

Les deux épisodes caniculaires de 2019, exceptionnels de par leur précocité et leur intensité, n’étaient pas sans rappeler celui de l’été 2003. Entre le 4 et le 18 août 2003, 19 490 personnes étaient décédées en raison de ces chaleurs accablantes, en particulier des personnes âgées. Au total, la canicule de 2003 avait fait 70 000 morts en Europe.

L’année 2018, la plus chaude jusqu’ici recensée en France métropolitaine, avait aussi été frappée par une canicule fin juillet/début août. Celle-ci avait provoqué environ 1 500 morts de plus qu’un été "normal".

Le mois de juin 2019 est quant à lui devenu le mois de juin le plus chaud jamais observé en Europe, depuis le début des observations satellitaires en 1979.