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Prévention

Déclin cognitif : tout se jouerait pendant l'enfance et l'adolescence

Par Virginie Galle

Les capacités intellectuelles développées après l'enfance et l'adolescence n'auraient que très peu d'impact sur le déclin cognitif. 

Memedozaslan / istock

Concernant la longévité de nos capacités intellectuelles, tout se jouerait pendant l’enfance et l’adolescence, selon une nouvelle étude. Impossible de se rattraper ensuite. "Les aptitudes cognitives générales (ACG) des jeunes adultes sont un prédicteur plus fiable des facultés intellectuelles futures que d'autres facteurs, comme les études supérieures, la vie professionnelle ou les activités intellectuelles débutées sur le tard", peut-on lire. On parle ici de l'ensemble des capacités liées à la pensée humaine, comme le raisonnement, la mémoire ou encore la perception.

Cortex cérébral

Les chercheurs ont évalué plus de 1 000 hommes participant à l'étude "Vietnam Era Twin Study of Aging" à différents moments de leur vie. Ils ont alors découvert qu'à l'âge de 20 ans, les aptitudes cognitives générales étaient corrélées à la surface d’un cortex cérébral de 62 ans. Le cortex cérébral est la mince région externe du cerveau responsable de la pensée, de la perception et de la compréhension du langage.

"Nous avons montré que les trajectoires de changement du cortex des groupes présentant une ACG supérieure et inférieure étaient parallèles tout au long de la vie, ce qui suggère une influence continue des facteurs du début de vie", précisent les chercheurs. "La réduction du déclin cognitif à un âge plus avancé peuvent vraiment commencer par un meilleur accès à un éveil intellectuel de qualité pendant l'enfance et l'adolescence", concluent-ils. Le poids à la naissance et l'éducation parentale des enfants ont ainsi été identifiés comme des facteurs influents tout au long de la vie.

Ne pas renoncer

Des recherches supplémentaires seraient nécessaires pour confirmer pleinement ces déductions, comme une étude basée sur des tests cognitifs à différents moments de l'enfance et de l'adolescence. Précisons pour finir que cette étude ne veut pas dire qu’il faille renoncer à tout développement intellectuel passé 18 ans. De nombreux essais ont déjà démontré que la stimulation du cerveau des personnes âgées freine le développement de démence.