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11 vaccins obligatoires

11 vaccins obligatoires : un an après, l'extension vaccinale fonctionne

Par Mathilde Debry

L’extension des vaccinations obligatoires des nourrissons mise en place par la ministre de la Santé Agnès Buzyn au premier janvier 2018 porte ses fruits.

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Selon une nouvelle étude, l’extension des vaccinations obligatoires des nourrissons mise en place par la ministre de la Santé Agnès Buzyn au premier janvier 2018 a porté ses fruits. Les vaccins "pour au moins une dose à l’âge de 6 mois ont fortement progressé pour les maladies qui n’atteignaient pas les objectifs de santé publique (+8 points pour l’hépatite B et +31 points pour le méningocoque C)", indiquent les experts, ajoutant que "les mères étaient plus favorables à la vaccination obligatoire et mieux informées en 2018 qu’en 2017".

Lutter contre le retour de maladies disparues

Aux trois vaccins déjà obligatoires (diphtérie, tétanos et poliomyélite) se sont ajoutés l’année dernière huit autres, à savoir : haemophilus influenzae B, coqueluche, hépatite B, rougeole, oreillons, rubéole, méningocoque C et pneumocoque. Tous sont pris en charge à 100% par la Sécurité sociale. Le but d'une telle mesure est de lutter contre le retour de maladies disparues telle que la rougeole, responsable de la mort de 10 enfants depuis 2008."Je déteste la coercition, ce n'est pas dans mon tempérament. Mais là, il y a urgence", avait expliqué Agnès Buzyn, parlant d'un "vrai problème de santé publique".
 
En mai 2018, 97,8 % des nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018 ont reçu la 1ère dose, alors qu'en mai 2017 92,3 % des nourrissons étaient vaccinés avec une dose de vaccin hexavalent, soit un gain de 5,5 %. Par ailleurs, chez les nourrissons nés avant le 1er janvier 2018, c'est-à-dire non soumis à l'obligation vaccinale, il a été observé une augmentation de la couverture vaccinale de 5,6 % vis-à-vis de la vaccination recommandée à 12 mois contre le méningocoque C, passant de 56,8 % à 62,4 % en un an.

"5% de la population française reste très hostile à la vaccination"

"Les pédiatres expliquent que l’engagement de la ministre leur a beaucoup facilité la vie et qu’ils peuvent renvoyer vers le site vaccination info service", assure dans 20 minutes Odile Launay, infectiologue et professeur en maladies infectieuses à l’Université Paris Descartes. "Il faut distinguer plusieurs populations", ajoute cependant François Vié le Sage,  pédiatre et responsable du groupe Infectiologie et vaccinologie de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA).

"Une petite frange, environ 5% de la population française, reste très hostile à la vaccination, ceux-là je pense qu’ils sont inatteignables (…) Au cabinet, on propose un entretien pour que les parents puissent exprimer leurs angoisses et essayer d’y répondre progressivement. Mais c’est vrai que je trouve que cela va plus vite depuis la loi", se réjouit le médecin. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les anti-vaccins comptent parmi les plus grosses menaces pour la santé mondiale en 2019, au même titre que le sida ou la dengue. Ils pensent notamment que les vaccins, en plus d’être inefficaces, provoquent des maladies neurologiques comme la sclérose en plaques ou les troubles autistiques.