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Au Centre Antoine Cassagne de Nice

Cet hôpital français soigne le cancer en un jour seulement

Par Chloé Savellon

À Nice, une étude clinique sur une quarantaine de patientes a été lancée afin de tester une méthode alliant tumorectomie et radiothérapie pour soigner le cancer du sein en chirurgie ambulatoire. 

LuminaStock

Le Centre Antoine Lacassagne, établissement hospitalier spécialisé dans la lutte contre le cancer à Nice, a récemment expérimenté sa toute première opération en chirurgie ambulatoire pour soigner un cancer du sein de stade précoce.

Ablation de la tumeur du sein dans la matinée

La patiente a subi une ablation de la tumeur du sein dans la matinée, puis une séance de radiothérapie d'une minute. Elle a pu regagner son domicile le soir-même, assurent les médecins qui l'ont prise en charge. La méthode cette opération se base sur la radiothérapie préopératoire, étudiée depuis 2011.

"Une fois la tumeur retirée, le chirurgien et l'oncologue radiothérapeute positionnent au contact direct de la zone où se situait la tumeur un applicateur sphérique qui va guider le tube à rayons X. L'irradiation est alors délivrée, la patiente étant toujours sous anesthésie générale", explique à Nice Matin le radiothérapeute Jean-Pierre Gérard, qui a dirigé l'opération.

Étude clinique sur 40 patientes

Lorsque de petites tumeurs du sein de moins de 2cm sans atteinte ganglionnaire sont retirées, des séances de radiothérapie (5 environ) étalées sur 6 semaines s'avèrent nécessaires pour éviter une rechute. La radiothérapie préopératoire vise donc à limiter ce nombre de séances, afin que les patientes fassent le moins d'aller-retour possible entre l'hôpital et son domicile. 

Mais le temps d'irradiation effectué sous anesthésie générale après l'ablation reste très élevé : 30 minutes en moyenne. Pour réduire la durée d'exposition, l'équipe du Pr Gérard a mis au point avec une entreprise britannique la machine Papillon +, dotée d'un système de refroidissement original "qui permet de réduire le temps d'irradiation à moins d'une minute pour délivrer une dose de 20 grays", expliquent les scientifiques. 

Contrôlée par la Haute Autorité de Santé (HAS), cette méthode va être expérimentée sur près de 40 patientes. "L'objectif est d'atteindre moins de 4% de rechutes locales et surtout plus de 95% de patientes satisfaites", précise le Pr Gérard, qui souligne l'importance de développer des techniques thérapeutiques moins invasives pour soigner le cancer du sein et réduire le plus possible les séquelles psychologiques liées à la douloureuse épreuve de la maladie.