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Diabète de type 2 : tous les traitements ne se valent pas

Par Mégane Fleury

Des chercheurs britanniques ont comparé l’efficacité de différents traitements anti-diabète sur la réduction du taux de mortalité, dans le cas de diabète de type 2. Certains traitements sont plus efficaces que d’autres. 

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1,6 million de décès dans le monde étaient directement liés au diabète en 2015 d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La maladie augmente le risque d’infarctus du myocarde puisqu'il est 3 à 5 fois supérieur chezà celui d’une personne non diabétique. Chaque année, 9% des personnes diabétiques hospitalisées pour un infarctus du myocarde décèdent.

Des chercheurs de l’Imperial College de Londres ont comparé l’efficacité des traitements anti-diabète dans la réduction de la mortalité. Ils constatent que tous ne sont pas aussi efficaces. L’étude a été publiée sur le site du Journal of the American Medical Association. 

Trois traitements comparés

Les scientifiques ont réalisé une méta-analyse, c’est-à-dire qu’ils ont combiné les données de 236 études déjà réalisées. Au total, cela leur a permis d’étudier les cas de 176 310 patients. Ils ont comparé trois traitements : les inhibiteurs du SGLT2, les inhibiteurs de la DPP4 et les antagonistes des récepteurs du GLP-1. Le SGLT2, pour sodium/glucose cotransporteur 2, cette protéine permet la réabsorption du glucose et donc le traitement du diabète de type 2. 

La DPP4 correspond à la dipeptidyl peptidase-4, les inhibiteurs de la DPP4 agissent après un repas, lorsque la glycémie tend à augmenter. Ils stimulent la sécrétion d’insuline et diminuent la production de glucagon, c’est une hormone qui augmente la glycémie. Enfin, les agonistes des récepteurs du GLP-1. Leur action est similaire à celle des inhibiteurs de la DPP4. 

L’efficacité des inhibiteurs du SGLT-2

Ce sont les inhibiteurs du SGLT-2 et les agonistes des récepteurs du GLP-1 qui sont les plus efficaces dans la réduction de la mortalité liée au diabète de type 2. Des résultats qui se sont confirmés dans plusieurs cas, à la fois lorsque l’efficacité de ces traitements a été comparée au groupe placebo, mais aussi lorsque les deux traitements ont été comparés aux inhibiteurs de la DPP4. Aucune différence significative n’a été constatée entre inhibiteurs du SGLT-2 et les agonistes des récepteurs du GLP-1 concernant le taux de mortalité. Mais les inhibiteurs du SGLT-2 sont plus efficaces dans la diminution des risques cardiovasculaires que les deux autres traitements. 

Pour soigner le diabète, le suivi d’un traitement est essentiel. Mais il ne faut pas négliger d’autres mesures de prévention. Plusieurs études montrent qu’il est nécessaire de rétablir un équilibre alimentaire correct, d’arrêter de fumer et de pratiquer une activité physique régulière. Ces trois mesures peuvent permettre de réduire l’avancée de la maladie.