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Parkinson : comment le sport ralentit la progression de la maladie

Par Johanna Hébert

Selon une étude américaine citée par le New York Times, le fait de pratiquer une activité physique peut ralentir le développement de la maladie de Parkinson, surtout lorsque celle-ci vient d'être diagnostiquée. 

KatarzynaBialasiewicz / iStock

La maladie de Parkinson est la 2e maladie neurodégénérative la plus fréquente du système nerveux, après la maladie d’Alzheimer. Elle touche environ 200 000 personnes en France et plus d'un million en Europe : 8000 nouveaux cas sont déclarés chaque année dans l'hexagone. Si on imagine que la maladie touche uniquement les personnes âgées, elle apparait parfois beaucoup plus tôt, aux alentours de 45 ans. 

La maladie de Parkinson a de graves conséquences sur la vie sociale des patients et peut entraîner divers troubles psychologiques, comme la dépression (dont souffre la moitié des parkinsoniens). Les difficultés du quotidien et le caractère évolutif de la maladie peuvent également générer de l'anxiété et du stress, et ainsi les conduire à l'isolement social. Il n’existe aucun traitement pour guérir de cette maladie neurodégénérative, qui s’illustre principalement par des tremblements, des raideurs musculaires et une fatigue intense. En revanche, le sport peut être très bénéfique, surtout si la maladie est diagnostiquée tôt. 

Il faut être un sportif régulier

La maladie de Parkinson fait en effet disparaître progressivement des cellules nerveuses qui produisent la dopamine. Sans dopamine, les mouvements sont plus difficiles à faire et les muscles se raidissent. 

Une étude, citée récemment par le New York Times explique en quoi le sport peut ralentir la progression de la maladie, tout particulièrement lorsque qu’elle vient d’être diagnostiquée. Mais attention, pour constater des résultats, il faut faire du sport très régulièrement et de manière intense : par exemple de la marche active sur tapis roulant, à raison de trente minutes, quatre fois par semaine. Les médecins recommandent aussi la natation, le cyclisme, mais aussi le taï-chi, qui permet d’étirer les muscles. Le sport aide à la synthèse de la dopamine, ce qui ralentit donc les effets de la maladie. 

Un complément aux traitements déjà existants

Depuis plusieurs années déjà, les professionnels de santé et les associations promeuvent l’activité sportive chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. C'est pour cela que la plupart des malades font de la rééducation chez le kinésithérapeute. 

En complément des traitements déjà existants, les malades peuvent voir des améliorations. Parmi les traitements les plus prescrits, la DOPA, qui produit de la dopamine dans le cerveau du malade et des agonistes dopaminergiques, qui remplacent la dopamine et se comportent comme elle. Plus puissants, ils sont prescrits lorsque la maladie progresse. Enfin, certains malades passent par la case "chirurgie". On introduit dans le cerveau du patient des électrodes qui stimulent une zone précise. À terme, cette opération permet d’améliorer les mouvements et de diminuer les tremblements. 

L'immunothérapie, un nouvel espoir

Une nouvelle piste de recherche constitue "un nouvel espoir pour les malades de Parkinson" : l’immunothérapieDétaillé ce vendredi 6 avril dans Le Parisien par le professeur Philippe Damier, neurologue au CHU de Nantes, ce nouveau traitement a pour but de renforcer les défenses immunitaires du patient afin de "ralentir le processus dégénératif, voire de stopper si on arrive au tout début de la maladie". "Cela veut dire une bien meilleure qualité de vie, moins de fatigue, de raideurs, de problèmes gestuels, de troubles intestinaux. Moins de tremblements aussi même si ce symptôme ne concerne 'que' 30 % des patients", poursuit-il.

Concrètement, l’utilisation de l’immunothérapie contre Parkinson consiste à injecter des anticorps monoclonaux, c’est-à-dire "issus de la même souche de de lymphocytes, les globules blancs essentiels à l’activation du système immunitaire" explique le quotidien. Ces anticorps ciblent les dépôts anormaux de protéines dans le cerveau et les détruisent.

Un autre essai clinique en cours, européen cette fois-ci, s’intéresse aux taux trop élevés de fer dans le cerveau et cherche à les faire baisser. "S’il est essentiel à l’organisme, l’excès de fer pourrait en effet être à l’origine d’une dégénérescence des neurones", explique le Pr Damier. 

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