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Méningite foudroyante

Drôme : une lycéenne de 16 ans meurt d’une méningite, 80 de ses proches sous antibiotique

Par Charlotte Arce

Dans la Drôme, une adolescente de 16 ans est décédée brutalement des suites d’une méningite foudroyante mercredi 28 mars à son domicile. Son entourage a été mis sous antibiotique.

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Une jeune fille de 16 ans est morte d’une méningite alors qu’elle se trouvait à son domicile à Hauterives, dans la Drôme, a annoncé le 29 mars l’agence régionale de santé (ARS) Auvergne.

Sur une suspicion du médecin du Samu qui est intervenu, une autopsie a été pratiquée à Grenoble jeudi, qui a confirmé la méningite. "Les résultats de l’autopsie de la jeune fille, pratiquée ce vendredi à Grenoble, l’ont confirmé. Mais la souche du méningocoque (A, B, C, W, Y) - la forme la plus grave de méningite- n’a pas encore été déterminée.

80 personnes sous antibiotique

Par mesure de prévention, un traitement antibiotique a été proposé aux proches de l’adolescente décédée : sa famille, les membres de son club sportif, ainsi que le personnel et les élèves du lycée Gabriel-Faure de Tournon, en Ardèche, où elle était scolarisée. Au total, 80 personnes ont été contactées par l’ARS. Sont notamment concernées les personnes ayant, au cours des dix derniers jours, été en contact direct avec l’adolescente, c’est-à-dire à moins d’un mètre et pendant une heure ou plus.

Depuis le début du mois, c’est le second cas de méningite recensé dans l’Hexagone. Vendredi 9 mars, c’est un adolescent de 17 ans, scolarisé au lycée Paul-Guérin à Niort, qui a lui aussi succombé à une méningite. Un protocole de prévention (prophylaxie) de l'extension de la méningite avait alors été mis en place pour une dizaine d'élèves, d'enseignants et de proches même si le rectorat et l’agence nationale de santé avaient estimé que tout risque de contagion était écarté.

Les symptômes de la méningite 

Une méningite est une infection des enveloppes du cerveau, les méninges, avec un virus ou une bactérie, le méningocoque. Ce dernier est un germe très fragile qui ne survit pas dans l'environnement mais se transmet par la salive. La plupart des méningites sont contractées dans les groupes de personnes, dans les conditions de vie courante, sans lien avec une hospitalisation ou un acte médical.

Chez l’adulte et le grand enfant, une méningite se traduit le plus souvent par une association de signes que l’on appelle "syndrome méningé" avec de violents maux de tête ("céphalées"), raideur de la nuque, forte fièvre, une intolérance à la lumière ("photophobie") et des nausées ou des vomissements. Peuvent apparaître également une somnolence, une confusion mentale, voire des troubles de la conscience, ainsi que des signes neurologiques localisés (paralysies oculaires) et des convulsions.

Qu’est-ce qui provoque une Méningite ?

Dans 80 % des cas, il s’agit d’un virus douloureux et pénible à supporter. Le liquide céphalo-rachidien devient purulent et tout le système nerveux est en danger. Il s’agit d’une urgence extrême qui heureusement, si le diagnostic est fait à temps, peut bénéficier de l’effet spectaculaire des antibiotiques. Pour faire le diagnostic, pour traiter efficacement, un seul geste : la ponction lombaire. Une longue aiguille sert à prélever du liquide entre deux méninges, dans le bas du dos (les méninges recouvrent le cerveau et son prolongement, la moelle épinière). Le prélèvement se fait entre la quatrième et la cinquième vertèbre lombaire, là où se terminent les méninges, là où l'on peut prélever sans risque de blesser une zone vitale.

On recense environ 8000 cas de méningite chaque année en France, dont prés de 2000 formes graves. Quelque 500 à 800 personnes sont touchées par une méningite à méningocoque, la plus grave.  La plupart sont des nourrissons ou des jeunes enfants. Un sur dix en meurt et 6% des "survivants" gardent des séquelles importantes.