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Avertissement

Pourquoi l'Organisation mondiale de la Santé redoute une pandémie mondiale ?

Par Anaïs Col

Le directeur de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment averti les Etats lors du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, qu'il redoutait une pandémie mondiale contre laquelle on ne pourrait rien faire si une couverture santé universelle n'était pas mise en place. Explications. 

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Tedros Adhanom, directeur général de la très sérieuse Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé cette semaine lors du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, qu’il redoutait une pandémie mondiale. En particulier parce que 3,5 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès aux soins de santé essentiels. "C’est ce qui s’est passé il y a exactement 100 ans lors de l’épidémie de grippe espagnole", a-t-il rappelé, faisant référence à la pandémie qui a sévi entre 1918 et 1919.

Aujourd’hui encore, le nombre exact de victimes de la grippe espagnole reste contestable : l’Institut Pasteur parle de 50 millions de morts, mais des évaluations plus récentes en ont recensé le double. Cette grippe espagnole, originaire en fait d’Amérique du nord, fût la pandémie la plus mortelle de l’histoire en un laps de temps aussi court, devant la peste noire (34 millions de personnes).

L'absence de couverture universelle

"Une épidémie dévastatrice pourrait commencer dans n’importe quel pays et tuer des millions de personnes parce que nous ne sommes pas encore préparés", a insisté Tedros Adhanom. Selon lui, l’absence de couverture sanitaire universelle est une réelle menace. Il estime que 100 millions de personnes vivant dans une extrême pauvreté n’ont pas les moyens de consulter un médecin ou d’aller à l’hôpital. Ignorer le sort de ces personnes peut contribuer au développement de nouvelles maladies ou de virus mortels.

Le directeur de l’OMS a mis les Etats en garde : selon lui, la planète doit se munir d’une couverture santé universelle qui permettrait à tous d’accéder à des soins, mais également de mieux prévenir les pandémies. "Nous caractérisons trop souvent la santé comme un coût à maîtriser, et non comme un investissement à nourrir".