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Médicaments

Moins d’hémorragies graves avec les nouveaux anticoagulants directs

Par Mégane Fleury

Les anti-coagulants directs sont de plus en plus répandus. Le risque de développer une hémorragie grave avec ce type de traitement serait moins important qu’avec d’autres anti-coagulants d’après une récente étude. 

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3,12 millions de personnes ont pris au moins un anticoagulant en 2013 d’après l’Agence nationale de sécurité du médicament. Ces produits sont nécessaires mais à risque. La probabilité  de développer une hémorragie est élevée avec certains types de traitement et en fonction d’autres facteurs comme l’âge, la présence d’insuffisance rénale ou encore la prise d’autres médicaments. Des chercheurs ont comparé le risque d’hémorragie fatale entre deux types d’anti-coagulants. Les résultats sont publiés sur le site du Journal of the American Medical Association.

Comparaison entre les anti-coagulants directs et les anti-vitamine K

Les scientifiques ont comparé les taux de mortalité à l’hôpital pour les personnes victimes d’une hémorragie cérébrale en fonction du type d’anticoagulant consommé : les anti-vitamine K (AVK) et les anticoagulants oraux directs (AOD). Les premiers annulent l’effet de la vitamine K ce qui réduit la coagulation, mais ils présentent un risque hémorragique élevé. Les seconds sont moins contraignants: ils ne demandent pas une surveillance sanguine aussi régulière, ni de régime particulier et les interactions médicamenteuses sont moins nombreuses. 

Un taux de décès plus faible 

141 311 patients ont participé à l’étude. Ils ont tous été victimes d’une hémorragie cérébrale. Les anti-coagulants directs diminuent le risque d’hémorragie grave, en comparaison aux anti-vitamine K. De fait, le taux de mortalité pour les personnes ayant pris des anti-coagulants directs étaient de 26,5% contre 32,6% pour les autres. En juin dernier, l'Agence nationale de la sécurité du médicament alertait sur un autre effet secondaire des traitements type anti-vitamine K : ils augmenteraient le risque de réactions immune-allergiques, comme l'insuffisance rénale, la fièvre ou la gêne respiratoire.